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Vassili Vassilievitch Rozanov
Versailles, Lyon 2ᵉ, Lyon 6ᵉ...
Ce que dit l'éditeurVassili Rozanov (1856-1919) est sans conteste le représentant le plus controversé des lettres russes, le témoin d'une époque de déchirements en même temps que sa conscience la plus critique. Mais ce « métaphysicien du quotidien » ( « Ainsi la majestueuse question de Karamzine se demandant ce qu'est un homme heureux ou quel est le temps le plus heureux de la vie ne se résout pas en répondant que c'est "le citoyen", "le patriote" ou "entre 30 et 40 ans", mais "celui qui se gratte" et "quand il se gratte". C'est universel, panthéiste et modeste ») est avant tout un être humain, pétri de contradictions et de doutes, comme l'explique Jacques Michaut-Paternò dans le préambule à sa remarquable traduction : « Nous avons devant nous un solitaire, un rêveur égaré dans la réalité et dont les attitudes face aux événements politiques et sociaux sont une succession d'enthousiasmes et d'écoeurements, de coups de coeur, d'émotions exacerbées. L'apocalypse à laquelle il assiste - une Russie bafouée, un empire en loques - et dont les causes selon lui remontent loin dans l'histoire du christianisme, tisse le fil de sa tragédie personnelle au cours des trois dernières années de sa vie. Il ne la vit pas comme le pourfendeur nationaliste de 1914, le monarchiste des combats néoslavophiles d'autrefois, mais comme un être démuni, fragilisé par l'approche inexorable de fatales échéances, implorant, qui, au-delà de ses vieilles manies (le ventre fécondant des femmes, la nature et le rôle de la prostitution), de ses obsessions d'ordre quasi psychanalytique (la symbolique du phallus, l'accouplement), de ses passions "païennes" (la séduction des cultes antiques, la fascination de l'Égypte, l'énergie vitale du paganisme et le secret de leurs "mystères"), de ses bêtes noires aussi (toute la veine "radicale" de la littérature russe, le démonisme de Gogol), et surtout, essentiellement même, au-delà de son tourment intérieur constant : la "face sombre" du Christ, le caractère mortifère de l'enseignement évangélique (tourment qui en 1918 prendra la forme d'un combat pathétique), ne tient qu'à une unique chose : l'amour, ne recherche qu'une unique chose : la tendresse en Dieu. Un amour qui englobe la chaleur vivifiante des corps, la sensualité des contacts, l'intimité des rapports charnels, le tout enveloppé dans une infinie tendresse sous le regard protecteur de Dieu à la fois Père bienveillant et Consolateur pacifiant. » |
RésuméDans ces essais, l'écrivain et polémiste traite de sujets variés tels que la philosophie, la religion, la politique et l'art. Il met en opposition la religion chrétienne et les religions antiques, examine les rapports du christianisme avec le judaïsme, la signification historique, politique et religieuse de la littérature russe ou encore la métaphysique du sexe. ©Electre 2024 |
Caractéristiques Auteur(s) Éditeur(s) Date de parution
25 juin 2015
Rayon
Littérature russe et de l’Europe de l'Est
Contributeur(s) Jacques Michaut-Paterno
(Traducteur), Jacques Michaut-Paterno
(Préfacier) EAN
9782940523238
Nombre de pages
411
pages
Reliure
Broché
Dimensions
24.0
cm x
16.0
cm x
3.2
cm
Poids
620
g
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