Pourquoi l'antisémitisme ? : et si Freud s'était trompé ... : Freud, la question paternelle et l'antisémitisme
Jean-Claude Stoloff
Versailles, Lyon 2ᵉ, Lyon 6ᵉ...
Ce que dit l'éditeurPourquoi l'antisémitisme ? « C'était le jour de Pâques, j'avais 8 ans. Instruits par le prêtre catholique, mes camarades de classe m'apprirent à mon grand effroi que j'étais responsable de la mort du Christ Et croyant en toute bonne foi vouloir me rendre service, mes amis se mirent alors en tête de me traîner de force à l'église, pour que je puisse ainsi être lavé de ce crime. Je découvris à ce moment que mon destin personnel, ma petite histoire, rejoignaient la grande Histoire, et la place que les juifs occupent depuis des siècles dans l'imaginaire occidental » Stoloff La haine dont les juifs sont l'objet depuis des millénaires s'est trouvée dramatiquement confirmée au cours de notre époque moderne, censée pourtant avoir été marquée par les progrès de la civilisation et la victoire des Lumières. Ainsi que Freud en avait eu l'intuition, seul un enracinement profond de l'antisémitisme dans l'inconscient des peuples est susceptible d'expliquer les résurgences et la constance d'une telle hostilité. Constance qui n'a d'égale que la survie du peuple juif et de la religion juive, en dépit des persécutions et des diverses tentatives de les détruire, faute d'avoir pu les assimiler ou les convertir. Si les relations ambivalentes, tissées d'amour et de haine envers le père, constituent le coeur du phénomène religieux, en particulier dans les trois religions monothéistes, le judaïsme tire sa singularité d'une ténacité particulière à combattre l'idolâtrie, liée à la figure toute-puissante et narcissique du père primitif, pour lui substituer la notion purement abstraite d'un Dieu irreprésentable par les sens, législateur et miséricordieux, respectueux des limites de la Loi. Cette persévérance inconsciente à perpétrer ce parricide dirigé contre le père primitif de la horde, et de s'opposer ainsi à la pulsion idolâtre dérivant de cette figure fascinante et source d'adoration pour tout sujet humain, a valu aux juifs de devoir subir, tout au long de l'Histoire, l'hostilité des autres peuples. Jean-Claude Stoloff soutient, que loin d'être comme le pensait Freud après bien d'autres penseurs des Lumières, le signe d'un attachement à une « religion fossile » dépassée par l'Histoire, cette survie et la vitalité du judaïsme sous ses diverses formes, provoquent des réactions d'intolérance, voire de haine. Celles-ci constituent l'une des sources principales de l'antisémitisme, ancien et nouveau. L'auteur signe là une réflexion qui l'amène, en des termes clairs, à repenser la thèse de Freud concernant les origines inconscientes de l'antisémitisme. |
RésuméL'auteur repense la thèse de Freud concernant les origines inconscientes de l'antisémitisme. Il observe que la survie du judaïsme sous ses diverses formes provoque des réactions d'intolérance et de haine. Celles-ci constitueraient une des sources principales de l'antisémitisme, ancien et nouveau. ©Electre 2024 |
Caractéristiques Auteur(s) Éditeur(s) Date de parution
24 avril 2009
Rayon
Psychanalyse : auteurs
EAN
9782350190624
Nombre de pages
158
pages
Reliure
Broché
Dimensions
24.0
cm x
16.0
cm x
1.3
cm
Poids
268
g
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