Pierre Hadot
hadot-pierre.jpg

Pierre Hadot pense depuis toujours que l'historien doit être philosophe et le philosophe historien et que la philosophie doit rendre meilleur. Ce spécialiste de la pensée antique, qu'il a traduite et analysée, a exercé une grande influence sur la génération de philosophes qui lui a succédé.

Pierre Hadot a grandi dans une famille catholique convaincue et s'engage dans un parcours de philosophie et de théologie qui le mène à l'ordination à peine âgé de 22 ans. Il continue parallèlement des études de lettres classiques et une formation de bibliothécaire. Le climat de la fin du pontificat de Pie XII le pousse à abandonner le sacerdoce 8 ans après son ordination, en 1952. Il entre au CNRS en 1949, d'abord stagiaire puis attaché puis chercheur. Son amitié avec l'historien de la Grèce antique Jean-Pierre Vernant et sa formation de base l'orientent vers la philosophie néoplatonicienne et Plotin dont il traduit les oeuvres, celles de Marc Aurèle, l'empereur philosophe et d'Ambroise de Milan. Parallèlement, à son remariage avec la linguiste et historienne allemande Ilsetraut Marten, il développe sous son influence la notion d'exercice spirituel de la philosophie, un retour aux sources de la pensée antique occidentale mais aussi orientale. Il enseigne à l'EPHE puis au Collège de France jusqu'à sa retraite en 1991 et meurt en 2010. Son oeuvre, où se détachent Exercices spirituels et philosophie antique ou La philosophie comme manière de vivre, a influencé Michel Foucauld, Michel Onfray et Luc Ferry.