"Vivre une réconciliation, par et dans la vie commune", voilà une des idées fondatrices de Roger Schutz, pasteur protestant, lorsqu'il revient s'installer après la guerre à Taizé, petit village de Bourgogne. Quelques frères se joignent à lui pour vivre en communauté, le choisissant comme leur prieur. La petite église romane, résonne des premiers offices de la communauté naissante. Les frères se font plus nombreux avec les années qui passent. Ils viennent des quatre coins du monde. Frère Roger leur écrit une magnifique règle pour définir les charismes d'une "dynamique du provisoire" propre à cette vie religieuse.
Le Concile des jeunes lancé à partir de 1970 voit affluer sur la colline plus de 40 000 jeunes chaque année. Une nouvelle église est alors construite pour accueillir ces foules. Prières et chants dans toutes les langues rappellent une certaine "Pentecôte".
Chaque année, une ville, Madras (Inde), Manille (Philippines), Johannesbourg (Afrique du Sud) est choisie pour accueillir ces grands rassemblements afin de se mettre à l'écoute des jeunes
Des disques témoignent de cette prière simple, souvent limitée à un refrain repris en différentes langues par les jeunes avec alternance de solistes et d'instruments.
La communauté qui refuse les dons vit essentiellement de son travail de poterie, de sa maison d'édition et de l'art que peuvent exercer certains des frères.
Le frère Roger, assassiné le 16 août 2005 a pour sucesseur le frère Aloïs, catholique d'origine allemande.