Sidonie Gabrielle Colette dite Colette
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Colette a vécu des existences contrastées, épouse tout à tour d'un critique musical bohème et d'un diplomate, mais aussi danseuse de music hall. Son oeuvre témoigne de cette vie agitée, mais aussi de son amour profond de la nature et des animaux, qu'elle décrit en artiste de la langue française.

Colette, née Sidonie Gabrielle Colette en 1873 à Saint Sauveur en Puisaye, quitte le paradis de son enfance à 15 ans, lorsque sa famille ruinée s'installe chez le fils ainé, médecin dans l'Orléanais. A 20 ans, elle épouse Henry Gautier Villars, le critique musical Willy, qui signe sans vergogne de son nom la série des Claudine, premières oeuvres de sa femme, dont Claudine à l'école,qui ouvre la série, évoque Saint Sauveur. Colette ne tarde pas à se rebeller, n'hésite pas à faire du music hall pour gagner son indépendance financière puis à divorcer, pour épouser en 1912 le diplomate Henry de Jouvenel dont elle a une fille, Colette dite Bel Gazou. Mariage qui ne dure pas, surtout après la liaison de Colette, racontée dans Chéri, avec le fils du précédent mariage de son mari, le jeune Bertrand de Jouvenel. Après la guerre, Colette continue son oeuvre, romans La naissance du jour, La chatte, ou souvenirs, La maison de Claudine, Sido hommage à sa mère dont elle tient le sens aigu de l'observation de la nature,, Journal à rebours ou Mes apprentissages dans lequel elle règle ses comptes avec Willy. Elle collabore avec Maurice Ravel pour L'enfant et les sortilèges dont elle écrit le livret. Remariée avec Maurice Goudeket, elle le sauve de la gestapo pendant la guerre, qu'elle passe retranchée dans son appartement du Palais Royal. Elue à l'Académie Goncourt en 1945, elle publie sa dernière oeuvre, Le fanal bleu en 1949 et meurt en 1954. Son village natal, dont elle n'a jamais perdu l'accent rocailleux, a ouvert un musée Colette en 1995.