En taxi aux bouts du monde

Ce que dit l'éditeur

Je reviens de loin. De très loin, et mes passagers de la compagnie G7 ne sauraient imaginer mon invraisemblable odyssée. Je reviens de la mort. D'un peloton d'exécution où, en 1979, m'ont conduit les pasdarans, les gardiens de la révolution islamique de l'ayatollah Khomeiny.
Amir Bidgoli Rad

Je n'aime pas le taxi. Les aventures tarifées laissent toujours un goût amer comme une gueule de bois. Pourtant j'en ai pris, des taxis, des tacots, des bahuts et des plus improbables. De toutes ces caisses il me reste le souvenir : le taxi de Jojo. Mes voyages pour l'au-delà, ceux où je prends la caméra, ont tous commencé et fini dans le taxi de Jojo.
Frédéric Tonolli

- Ce type a de mauvaises intentions ; ça se voit, non ?
- Tu crois ?
- Il nous regarde dans le rétroviseur avec un air qui ne me plaît pas, et le chemin qu'il prend, ça ne va pas du tout vers Lapa. Lapa c'est sur la baie de Guanabara.
- Ok mais il ne part pas vraiment à l'opposé, c'est peut-être moins encombré par là.
- Alors ça, je n'y crois pas une seconde. Il est en train de nous enlever, je te dis.
Stéphane Heuet

100 euros les 100 mètres. Tel était le tarif approximatif des taxis de Beyrouth pour tenter de franchir le « no man's land » séparant les quartiers Est chrétiens et ceux Ouest musulmans de la capitale du pays du Cèdre. Le salaire de la peur pour une course à tombeau ouvert.
Alain Louyot