Les querelles dramatiques à l'âge classique (XVIIe-XVIIIe siècles)

Les querelles dramatiques à l'âge classique (XVIIe-XVIIIe siècles)

Peeters, Peeters-France | mars 2010
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Ce que dit l'éditeur

À notre époque, pourtant caractérisée par la liberté d'expression, personne n'oserait se lever au beau milieu d'une représentation théâtrale pour siffler un acteur, lui donner la réplique ou chanter les paroles de son couplet. Sous l'Ancien Régime, de tels incidents sont monnaie courante, révélateurs d'un rapport vivant entre la scène et la salle. De Corneille à Voltaire, ce lien vivant fait la spécificité des querelles dramatiques, qui sortent du cabinet des doctes pour rendre le public témoin et acteur des débats. Le décalage entre la critique savante et le jugement du parterre est au coeur des querelles, et induit une réciprocité permanente entre succès immédiat et postérité, anecdote et histoire littéraire, réception et création. Loin d'être stérile, la querelle guide le choix des dramaturges, entérine la naissance de genres nouveaux, et fait preuve d'une inventivité constante dans sa propre mise en scène : libelles, parodies et contre-pièces assurent une large publicité à la polémique, elle-même théâtralisée et livrée au public. Débordant le cadre du théâtre pour entrer en résonance croissante avec les événements politiques, les querelles sont le premier lieu d'affirmation d'une opinion publique.

Le politique s'avère indissociable de l'esthétique, car la réception particulière du théâtre pose une vraie question à l'Âge classique : si le classicisme se définit comme la conformité d'une oeuvre à l'attente d'un public donné, comment admet-il que cette oeuvre ait la faculté de créer elle-même son public, d'engendrer de nouveaux repères esthétiques ? Comment le public est-il à la fois présupposé et suscité par chaque oeuvre ? L'étude des querelles permet de rendre compte de cet affrontement mi-factice mi-sincère entre la scène et la salle, et de relier la production théâtrale à son contexte à la fois théorique et fantasmatique. Par essence circonstancielle, la querelle participe de manière pérenne à la fabrique du théâtre.

Résumé

Etudes issues d'un colloque organisé à Reims en 2006 sur la réception par le public des pièces de théâtre aux XVIIe et XVIIIe siècles en France, et sur les querelles dramatiques. Loin d'être stérile, la querelle guide le choix des dramaturges, entérine la naissance de genres nouveaux et fait preuve d'inventivité dans sa mise en scène. De ce fait, la querelle participe à la fabrique du théâtre. ©Electre 2024

Caractéristiques

Éditeur(s)
Date de parution
16 mars 2010
Collection(s)
La république des lettres
Rayon
Littérature généralités
Contributeur(s)
Emmanuelle Hénin (Editeur scientifique (ou intellectuel)), Emmanuelle Hénin (Auteur)
EAN
9789042920712
Reliure
Broché
Dimensions
24.0 cm x 16.0 cm x 2.0 cm
Poids
590 g