Jean-Jacques Becker
Jean-Jacques Becker est avec Pierre Miquel l'un des premiers historiens à s'être penché sur une période encore très proche pour des hommes de leur génération, la Grande Guerre. Il a aussi étudié les mouvements ouvriers, en particulier le communisme.
Jean-Jacques Becker, frère de l'historienne Annie Kriegel, né en 1928, a dû avoir une enfance bercée par les récits des membres de sa famille qui avaient eu la chance de revenir de la guerre de 14. Il les a probablement entendus pendant la seconde guerre mondiale, durant laquelle sa famille s'est réfugiée en zone sud, à Grenoble. Agrégation d'histoire en poche, il enseigne dans le secondaire puis comme assistant puis maitre de conférence à l'université de Nanterre jusqu'à la soutenance de sa thèse, en 1976, consacrée à l'opinion publique française et les débuts de la guerre de 14. Il devient alors professeur, d'abord à l'université de Clermont-Ferrand puis à l'université de Nanterre où il termine sa carrière en 1994. Il préside aussi le Centre de recherche de l'historial de la Grande Guerre à Péronne, non loin des champs de bataille de la Somme. Nombre des livres qu'i a écrits ou dirigés concernent naturellement cette période : Comment les français sont entrés dans la guerre, Les français dans la Grande Guerre, Encyclopédie de la Grande Guerre. Il a cependant un autre domaine de recherche, le mouvement ouvrier au XXè siècle, étudié dans Histoire des gauches en France. Sa fille, Annette Becker, également historienne, s'est elle aussi spécialisée dans l'histoire de la guerre de 14.