Saint Gothard, la mémoire de l'évêque et le contrôle du col alpin : actes du colloque de Besançon des 12 et 13 octobre 2012

Ce que dit l'éditeur

Saint Gothard, la mémoire de l'évêque et le contrôle du col alpin

Actes du colloque organisé à Besançon les 12 et 13 octobre 2012

Les articles réunis ici présentent la vie du saint, le culte de ses reliques, le rayonnement de son iconographie, ainsi que l'importance du commerce par le Saint-Gothard et du rôle de l'Italie. Ils mettent en exergue le rayonnement de la mémoire du saint évêque d'origine bavaroise, de la Scandinavie à l'Italie de Nord. Les légendes qui s'attachèrent très tôt à lui reflètent son impact. Wolfhere, chanoine d'Hildesheim, rédigea sa Vie à la demande de Ratmund (1027-1049), neveu du saint. Gothard, qui fut d'abord abbé de Niederaltaich, introduisit la réforme à Kremsmünster et Tegemsee. À soixante-deux ans, en 1022, il devint évêque d'Hildesheim et se consacra avec énergie à sa charge, multiplia les chantiers de construction, favorisa la pastorale dans son diocèse et la formation du clergé. Il mourut le 5 mai 1038 et fut enterré dans la cathédrale. Il fut rapidement l'objet d'un culte et sa sainteté fut reconnue par Innocent II (29 oct. 1131). Ses reliques furent élevées et déposées dans un reliquaire précieux, conservé dans la cathédrale d'Hildesheim. Son culte est important dans l'est de la Germanie et surtout au nord de l'Italie. Le saint est devenu, dans les premières décennies du XIII^e siècle, le patron des deux sanctuaires veillant sur les routes commerciales reliant la Germanie à l'Italie, qui venaient de s'ouvrir par le Simplon et le Gothard. Avant 1293, l'évêque donna son nom au massif et au col. Le colloque a montré l'impact de son instrumentalisation politique, économique, sociale et religieuse, qui se lit encore pleinement dans le paysage alpin.
Nicole Brocard et Anne Wagner