Ce que dit l'éditeur
Pour de nombreux observateurs et catholiques du rang, le pape François est une énigme. Doué d'une très forte personnalité, l'actuel successeur de Pierre mène l'Eglise d'une main de fer, sans gant de velours, tout en faisant l'éloge de la synodalité. Incontestablement, son dessein est de tracer une nouvelle route afin d'adapter l'Eglise d'aujourd'hui au monde de demain. Certaines de ses initiatives déroutent, d'autres posent des questions de fond.
Tous s'interrogent. Qui est, en réalité, l'ancien archevêque de Buenos-Aires ? Quel est son projet ?
Né en 1936, le pape François est, comme tout homme, le fruit d'une histoire incarnée dans une nation, en l'occurrence l'Argentine , il a subi les influences intellectuelles des maîtres qui l'ont formé dans sa jeunesse et qui l'ont accompagné dans sa carrière dans la Compagnie de Jésus.
Spécialiste de l’Amérique latine, envoyé spécial du Figaro-Magazine sur ce continent à plusieurs reprises, Jean-Pierre Moreau a rencontré de nombreuses figures de la théologie de la libération qui ont marqué la pensée et la « praxis » du pape François.
La force de ce livre est dans sa documentation vérifiable, solide et convaincante. Il permet de comprendre les lignes directrices de la pensée du pape et de ses actions. Elles s’avèrent, en fait, d’une grande continuité.
Un livre indispensable pour mieux appréhender les ressorts d’un pontificat qui marquera l’histoire de l’Eglise.
“Un livre qui a tout de la « bombe »… Il n’a pourtant rien d’un pamphlet, rien d’une charge hostile par principe au pape François : non, c’est une mise en lumière rigoureuse de la pensée qui l’anime, des maîtres à penser qui l’ont formé, du « maître à faire » qui a été son modèle dans la praxis de la conquête du pouvoir. C’est sans doute le meilleur livre français sur le pape actuel puisqu’il permet de comprendre les raisons profondes de ses actions, de ses déclarations, de ses préférences, de ses choix.
“Théologiens de la libération, théologiens « du peuple », jésuites partisans d’une réforme radicale en vue d’une « Eglise de demain » comme le Père Arrupe (dont la cause en béatification a été ouverte sous François, il y a trois ans), tous ont joué un rôle pour former l’idéologie et la praxis du pape régnant. Sa dénonciation du « cléricalisme », son engagement pour les peuples premiers, sa traque de la liturgie traditionnelle avec Traditionis custodes et Desiderio desideravi, son adhésion à la lutte « pour la planète », sa vision des jeunes, et du « peuple », et de l’histoire comme « lieux théologiques » y trouvent leur explication ultime et bien plus cohérente qu’on ne l’imagine.”
Jeanne Smits