Institutions chimiques
Jean-Jacques Rousseau
Versailles, Lyon 2ᵉ, Lyon 6ᵉ...
Ce que dit l'éditeurLongtemps négligées, tenues pour mineures voire parasitaires, les Institutions chimiques témoignent de l'embarras ordinaire de la critique face à la question fondamentale des rapports entretenus par Rousseau avec les sciences de son temps. Comme souvent, parce qu'elle ne savait que faire de ce manuscrit de 1206 pages réalisé pour Francueil, et qui semblait contredire fort malencontreusement les positions défendues par le premier discours, elle prit tantôt le parti d'en minimiser l'importance, en faisant de l'ouvrage un pur exercice de compilation dont Rousseau était totalement absent (raison de disqualifier le texte) ; tantôt celui d'en exagérer la portée, en faisant de la chimie le fondement paradigmatique de toute son oeuvre politique ultérieure (manière de légitimer une foule d'interprétations). Pourtant, à le lire en dehors de ces sentiers battus, pour lui-même, et dans le contexte détaillé d'un tumultueux apprentissage des « sciences secrètes », il apparaît que, loin de correspondre à un ultime sursaut d'intérêt scientifique que viendrait contredire ensuite le premier discours, le traité de chimie livre au contraire une explication inattendue quant à sa genèse. Au-delà des contraintes du genre, il offre de précieux indices sur l'évolution souterraine de Rousseau, et sur la conscience qu'il développa progressivement à l'égard des dangers auxquels s'exposent les âmes crédules, nourries par une conception fantasmée des sciences et de leurs bienfaits. Restituant les Institutions chimiques dans l'intégrité de leur manuscrit, et enrichies de plusieurs documents (dont l'article « De l'arsenic », donné ici pour la première fois dans son intégralité), la présente édition y joint également un grand nombre de notes et de commentaires, ainsi qu'un lexique et une bibliographie complète. |
RésuméUn ouvrage posthume de Rousseau, rédigé en 1747 et retrouvé en 1904. On connaît peu le Rousseau chimiste, même si l'on sait qu'il suivit les cours de Rouelle au Jardin du Roy. Il est pourtant le seul, à l'époque, à avoir rédigé une synthèse d'une telle ampleur, qui témoigne de la vigueur de la chimie prélavoisienne et de l'intérêt qu'elle a suscité chez les philosophes des Lumières. ©Electre 2024 |
Caractéristiques Auteur(s) Éditeur(s) Date de parution
25 novembre 2010
Collection(s)
L'âge des Lumières
Rayon
Physique, chimie
Contributeur(s) Christophe Van Staen
(Editeur scientifique (ou intellectuel)) EAN
9782745321923
Nombre de pages
408
pages
Reliure
Relié
Dimensions
23.0
cm x
16.0
cm x
2.4
cm
Poids
760
g
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À propos de l'auteurJean-Jacques Rousseau dont on a fêté en 2012 le tricentenaire de la naissance est l'un des philosophes majeurs de la période des Lumières. Partant du postulat que l'homme est bon par nature, il a écrit deux textes qui inspireront Mirabeau, Danton et Robespierre : Discours sur l'origine de l'inégalité et Du contrat social. |