L'image de l'Afrique dans les littératures coloniales et post-coloniales : actes du colloque international de Yaoundé (15-17 décembre 2004)
Versailles, Lyon 2ᵉ, Lyon 6ᵉ...
Ce que dit l'éditeur«Comment donc sortir du ghetto imagologique colonial ? Comment déjouer les pièges de l'afro-pessimisme ? Certainement par un réinvestissement mythique. Les peuples, comme le reconnaît Henri Brunschwig, vivent de mythes et en ont besoin pour s'accomplir. De ce point de vue, la littérature et les sciences humaines ont un rôle important à jouer. En même temps qu'elles doivent démystifier l'imaginaire colonial, elles ont le devoir de créer de nouvelles symboliques porteuses d'espoir. N'est-il pas déjà symbolique que la carte de l'Afrique s'apparente à un point d'interrogation ? L'Afrique apparaît donc, de par sa configuration géographique, comme la grande interrogation qui interpelle le monde, la mauvaise conscience du monde, le grand point d'interrogation situé entre l'Europe et l'Asie et qui ne cesse, sinon de ruiner, du moins de questionner leurs civilisations. L'Afrique est le continent-carrefour entre l'Europe et l'Asie, le continent qui peut le mieux réaliser une révolution culturelle synthétique, intégrant les valeurs originelles des Négro-Africains, celles de l'Occident et celles de l'Orient, dans une harmonie qui serait différente du modèle totalitaire que représente la mondialisation. L'Afrique est une terre de fécondité qui pourrait, dans les temps futurs, devenir la mamelle nourricière du monde. Ses potentialités naturelles ainsi que le dynamisme d'une population qui se régénère sans cesse constituent, à coup sûr, la garantie de survie d'une humanité en pleine dégénérescence. L'Afrique pourrait tout aussi être le continent de l'espoir, la seconde chance qui serait donnée à l'humanité, si elle acceptait de se développer autrement que par un matérialisme stérilisant. En tant qu'elle saura associer la science aux valeurs humaines qui lui restent chères, se développer sans forcément s'occidentaliser, se moderniser tout en restant elle-même, c'est-à-dire, en sauvegardant la relation particulière que l'Africain entretient avec le monde, la relation particulière que l'Africain entretient avec ses semblables, l'Afrique pourra constituer la seconde voie quand l'Occident se sera minéralisé du fait d'une science inhumaine. Elle pourra offrir au monde capitaliste bourgeois la chance de revenir à l'humain.» R. L. Omgba |
RésuméPeut-on parler de soi sans passer par le détour des images et des représentations forgées par l'autre ? C'est en tentant de répondre à ce type de question que les participants au colloque ont analysé le renouveau de l'intérêt que l'on porte aux littératures de l'ère coloniale et les ouvrages proposant des éclairages complémentaires sur un passé commun à défaut d'avoir été vraiment partagé. ©Electre 2024 |
Caractéristiques Éditeur(s) Date de parution
15 janvier 2008
Rayon
Littérature généralités
Contributeur(s) Richard Laurent Omgba
(Editeur scientifique (ou intellectuel)) EAN
9782296040380
Nombre de pages
346
pages
Reliure
Broché
Dimensions
25.0
cm x
16.0
cm x
1.9
cm
Poids
445
g
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