Le silence du texte : poétique de la décadence
Jean de Palacio
Versailles, Lyon 2ᵉ, Lyon 6ᵉ...
Ce que dit l'éditeurA la fin du XIXè siècle, avec la complicité de la typographie, de la ponctuation et de la grammaire, le texte apprend à dire de moins en moins jusqu'au silence absolu. L'opuscule, le fragment, l'essence, les linéaments extrêmes, le chuchotis mystérieux et bref seraient, à en croire les contemporains, le propre de l'écrivain de décadence. Et Adolphe Retté de parler méchamment, à propos de Mallarmé (1897), de «tortillements d'infusoires sous un microscope infidèle». Mais le projet mallarméen n'est que l'aspect le plus visible d'une démarche plus générale, qui privilégie le blanc au détriment du noir, le point ou le tiret au détriment de la lettre, préfère le condensé, l'infiniment petit, conte «sec» ou «microscopique», aphorisme, monosyllabe. La hantise de la page blanche se fait partout de plus en plus pressante, jusqu'à une sorte de désespoir où la vanité du Verbe ne saurait guère trouver d'écho que dans l'Ecclésiaste. |
RésuméIssu d'un séminaire de littérature comparée tenu à la Sorbonne en 1997-1999, ce texte étudie l'évolution de la technique d'écriture littéraire, du point de vue de la densité du texte : la tendance depuis la fin du XIXe siècle est au minimalisme, au condensé, comme l'illustrent les oeuvres de Stéphane Mallarmé, qui écrivait peu et pour le plus petit nombre, contrairement à Zola ou Balzac. ©Electre 2025 |
Caractéristiques Auteur(s) Éditeur(s) Date de parution
8 septembre 2003
Collection(s)
La république des lettres
Rayon
Littérature généralités
EAN
9789042912854
Nombre de pages
263
pages
Reliure
Broché
Dimensions
24.0
cm x
16.0
cm x
1.6
cm
Poids
500
g
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