Perpoly : petit jeu de massacre

Ce que dit l'éditeur

Perpoly : quel drôle de nom ! Et quel drôle de type ! Enfin, pas si drôle que ça si l'on s'en tient aux canons vertueux de notre merveilleuse époque. Les indulgents verront en lui un plaisant marginal qui a du mal à supporter son siècle. Les autres feront observer qu'il s'entête d'assez agaçante façon à jouer les sales gamins, ce qui n'est visiblement plus de son âge.

Le goût de la liberté, nul doute aujourd'hui, est une forme sournoise de la perversion. Perpoly, ennemi acharné du travail et de toute forme de chaîne, nous en administre la preuve de page en page : la plupart de ses gestes, gouvernés par une logique dévoyée, provoquent parmi son entourage, et même au-delà, des dégâts surprenants.

Jusqu'au jour où, ayant assassiné en pure perte sa riche maman et tenaillé peut-être par quelque remords mal discernable, il se décide à gravir à son tour les échelons de la réussite sociale. Louable revirement.

Non sans à-propos, Perpoly a choisi d'exercer ses talents dans l'enseignement. Les succès remarquables de l'école et de l'Université d'aujourd'hui, courageusement réformées depuis trente ans malgré la résistance de quelques normaliens attardés, sont désormais salués par tous. De quoi donner carrière aux esprits délivrés des préjugés rétrogrades. Et Perpoly a plus d'une idée révolutionnaire dans sa besace...

On l'aura compris, ce petit livre qui ne prétend même pas être un roman peut se lire aussi comme un manuel de la pédagogie de demain, à l'usage de tous ceux qui en ont souci : professeurs, parents, élèves... On leur souhaite bien du plaisir, et non moins d'instruction.