Le mirouer de la mort
Versailles, Lyon 2ᵉ, Lyon 6ᵉ...
Ce que dit l'éditeurLe Mirouer de la Mort composé en breton en 1519, puis imprimé à Morlaix en 1575, expose longuement cette vérité mille fois déclinée dans toutes les langues de la chrétienté : seule une vie terrestre exemplaire permet d'échapper à la damnation éternelle. Et lehan an Archer Cos n'y va pas par quatre chemins : ici pas de petit arrangement avec le Ciel, paradis ou enfer, on ne passe pas par la case purgatoire. Pour convaincre les pécheurs, l'auteur use de tout son arsenal : arguments d'autorité cautionnés par les saints, les pères et docteurs de l'Église ; apostrophes et injonctions ; illustrations tirées de la vie quotidienne. Non content de convaincre, lehan veut persuader : sa description en boucle de l'enfer crue, cruelle, frappe son lecteur d'une terreur qui se veut sacrée. Et ce faisant, il entortille l'aridité de son discours dans une versification variée, virtuose et une langue protéiforme, foisonnante qui n'est pas sans rappeler les enjolivures du dernier gothique. Tant et si bien que, paradoxe, le lecteur y prend plaisir ! Adoptant un parti différent de ses prédécesseurs lexicographes et philologues qui n'y ont vu qu'un poème didactique ennuyeux et mal fagotté, Yves Le Berre examine le Mirouer sans a priori. Au terme d'une analyse fine, il dévoile en lehan un véritable Maître, qui a su transformer une banalité désagréable en une oeuvre véritable, qui atteste de la riche culture du breton en ce XVIe siècle et de sa parfaite insertion dans la culture continentale de son temps. Église Saint-Ronan de Locronan : psychostasie ou pesée des âmes, détail. L'archange Michel, chef de la milice céleste, tient dans sa main gauche, entre le majeur et l'annulaire, une balance romaine dont les deux plateaux sont au même niveau. Dans le plateau de droite, un défunt repose, les bras croisés sur la poitrine, les yeux clos, les traits du visage détendus ; il attend sereinement le bilan de son existence terrestre. Dans le plateau de gauche, dans la même attitude, mais les yeux ouverts, un autre défunt attend la même épreuve les traits tendus, visiblement terrifié par ce qu'il encourt. Ces deux défunts figurent les deux aspects de la même âme, avec ses mauvaises actions et ses bonnes actions, les secondes compensant ici le poids des premières. |
RésuméLe texte composé en 1519 démontre que seule une vie terrestre exemplaire permet d'échapper à la damnation éternelle. Yves Le Berre analyse le texte original qui atteste de la riche culture du breton au XVIe siècle, ainsi que son insertion dans la culture continentale de l'époque. ©Electre 2024 |
Caractéristiques Éditeur(s) Date de parution
18 octobre 2023
Collection(s)
Tal ha tal
Rayon
Littérature Antiquité et Moyen-Age
Contributeur(s) Yves Le Berre
(Traducteur), Yves Le Berre
(Editeur scientifique (ou intellectuel)) EAN
9791092331622
Nombre de pages
364
pages
Reliure
Broché
Dimensions
24.0
cm x
15.0
cm x
2.3
cm
Poids
400
g
|