Nouvelle alternative (La), n° 58. Slovaques et Tchèques réanalysent la séparation

Ce que dit l'éditeur

Dossier

10 ans après, Slovaques et Tchèques reanalysent la separation

Controverse

Autour de la Lettre de G. M. Tamas à ses amis roumains

Entretien

Wolfgang Petritsch, L'après-guerre en Bosnie-Herzégovine

Eclairages

Martin M. Simecka, Le paradoxe Havel s'achève

Gediminas Varvuolis, Relations bilatérales France-Lituanie: perceptions réciproques

Jurgita Maciulyte, La trajectoire agraire lituanienne

Milena Kirova, Belgrade de l'intérieur

Aurel Codoban, La «transition», simulacre postmoderne de notre modernité

Dzemal Sokolovic, Le multiculturalisme bosnien dans une perspective théorique

Repères d'actualité

Roumanie, Un «Non» à l'Europe (D. Barbu, C. Preda); Union de Serbie-Monténégro, Une union en sursis? (G. Géraud); Union de Serbie-Monténégro, Zoran Djindjic, entre Habermas et Karadzic (J. Krulic); Pologne, Une année «sociale» (B. Drweski); Albanie, Le défi européen (P. Nathanaili); Lituanie, L'élection présidentielle (K. Suleimanova);

Un semestre de référendums - Slovénie, Les Slovènes disent «oui» à l'UE et à l'Otan (J. Krulic); Hongrie, Une adhésion sans vrai débat (J.-L. Muller); Slovaquie, La fin justifie tou(jour)s les moyens (E. Boisserie); République tchèque, Un plébiscite inattendu (A. Bazin)

Chronologie de l'année 2002: Pologne (F. Zalewski); Slovaquie (E. Boisserie)

Notes de lecture

Lorsque le 17 juillet 1992, le Conseil national slovaque a adopté la Déclaration de souveraineté de la Slovaquie, provoquant la démission du président Vaclav Havel, la Tchécoslovaquie avait vécu. Dix ans plus tard, acteurs et analystes de la période ont dressé un bilan de cette séparation sur les deux sociétés.

Le temps passant, les passions se sont atténuées, et le regard porté sur cette fin «programmée» de l'État commun emprunte plus à l'analyse distanciée. Beaucoup des acteurs de cette période sont toujours actifs ou des témoins attentifs de la vie publique de leurs pays respectifs. D'aucuns critiquent vertement les manipulations de l'après-89 (Peter Brabenec) ou portent un regard sans concession sur l'attitude tchèque (Petr Uhl). Certains soulignent la part mythique du discours sur la séparation (Dusan Kovac) ou insistent sur la maturité de la société slovaque (Judit Hamberger). Beaucoup regrettent le modus operandi de la séparation et soulignent les avantages et les inconvénients de la création de deux États (Milan Zemko, Vaclav Havel). D'autres, enfin, insistent sur les difficultés, pour les Slovaques en particulier, à donner un contenu à leur nouvel Etat (Miroslav Kusy) alors même qu'il est notoire que la société civile slovaque a joué un rôle déterminant dans la stabilisation de la situation politique intérieure (Sandrine Devaux).

Des analyses qui se recoupent parfois, des points de frictions encore visibles et quelques parts d'ombre; des analyses qui en disent autant sur ce qu'a pu être la Tchécoslovaquie que sur ce que sont les deux sociétés qui la composaient.