Ce que dit l'éditeurCe livre est, à sa façon, une visite : non seulement de la maison que fit bâtir, en 1930, l'architecte Léon Claro, grand-père de l'auteur, pour rendre hommage au style néomauresque lors du centenaire de l'Algérie française, mais également de tout un passé - intime, historique, littéraire, politique - auquel l'écrivain avait toujours refusé de s'intéresser. Reconnaissant enfin, dans cette maison indigène, une vraie « boîte noire » dont il importe d'extraire la mémoire, Claro apprend qu'elle a été visitée en 1933 par un jeune homme de vingt ans, Albert Camus, lequel en ressortit littéralement ébloui et écrivit alors un de ses tout premiers textes : « La Maison mauresque », véritable acte de naissance littéraire du futur prix Nobel. Mais la « Villa Claro » - ainsi qu'on l'appelait parfois - a également accueilli un autre créateur : Le Corbusier, que Léon Claro convia à Alger en 1931 et qui, à cette occasion, s'égara dans la Casbah, allant jusqu'à s'aventurer dans une autre maison, « close » celle-là, où l'attendait le secret de son esthétique à venir. Au cours de cette enquête, Claro est amené à croiser d'autres visiteurs, tel le poète Jean Sénac, qui avait pris son père en amitié, mais aussi Visconti, venu à Alger tourner l'adaptation de L'Etranger. Camus, Sénac, Le Corbusier, et quelques autres, tous fascinés par la Ville Blanche ou pris dans la tourmente de la guerre d'Algérie - et chacun détenant, à sa manière, une clé de la « maison mauresque » : il fallait donc forcer des serrures, pousser des portes. Dont une, inattendue, donnant sur une pièce que l'écrivain croyait vide : celle du père. |
RésuméLe récit intime, historique, littéraire et politique de la Maison indigène construite par l'architecte Léon Claro, grand-père de l'auteur, au pied de la Casbah d'Alger en 1930. Une histoire où se mêlent les figures d'A. Camus, du poète J. Sénac, de Le Corbusier et de L. Visconti, qui, chacun à sa façon, détiennent une clé de la maison mauresque. ©Electre 2024 |