Devenir des victimes et prise en charge des traumatismes

Ce que dit l'éditeur

Les violences, quelle que soit leur nature, drainent toujours avec elles leur lot de souffrances. Guerres, terrorisme, violences sociales, autant de contextes faisant le lit à des traumatismes psychiques et somatiques dont les conséquences à long terme marquent les subjectivités et engagent le devenir des sujets qui y ont été confrontés.

La souffrance a aussi cette particularité d'être intersubjective : perte des relations, terreur, rupture des liens. Elle menace la santé mentale et la cohésion à l'intérieur de la famille. Il est parfois illusoire de circonscrire le trauma et sa prise en charge à des individualités. Le groupe, la société sont marqués par cette violence qui souvent induit la fracture sociale. Le recours à certaines pratiques culturelles est observé lorsque la perte de sens menace encore plus un équilibre qu'une mémoire traumatique a déjà rendu bien précaire.

Dans cet ouvrage qui groupe des contributions d'Algérie et de différentes parties du monde, nous interrogeons l'expérience des professionnels, dans les domaines de la recherche ou de la pratique, en lien avec les actions entreprises sur les plans institutionnels et associatifs pour une reconstruction du lien social. Le travail de mémoire est partie prenante.

La question du devenir des victimes n'a pas souvent fait l'objet de publications. Pour l'étudiant, le chercheur, le professionnel et le public, cet ouvrage vient combler un vide. Il apporte des éléments théoriques et pratiques dans le domaine de la prise en charge du traumatisme, des savoir-faire et des expériences où le culturel lève le voile sur des aspects obscurs du devenir.