Michèle Aumont a mené une vie aux nombreux détours, assez proche par certains aspects de celle de Simone Weil. Professeur de philosophie, elle a choisi de partager pendant plus de 10 ans la vie des travailleurs, ouvriers et employés. Elle est ensuite devenue conseillère de synthèse. Elle se consacre désormais à l'écriture.
Michèle Aumont semblait partie pour une brillante carrière universitaire. Mais après plusieurs années d'enseignement de la philosophie au lycée d'Alger, elle arrête sa préparation de l'agrégation pour travailler comme ouvrière d'usine, OS pendant 9 ans, puis tourneur pendant 3 ans, dans des entreprises de la métallurgie et de l'aéronautique de la région parisienne. Pendant ces années, elle met son expérience en livres
Femmes en usines, Dialogues de la vie ouvrière. Elle prend ensuite un emploi de bureau et devient enfin
conseiller de synthèse pour divers organismes et administrations. A la retraite, elle s'installe dans un village de Bretagne et se consacre à des études de personnalités religieuses : le père jésuite
Gaston Fessard, Ignace de Loyola dont elle livre une analyse détaillée des écrits et essaie de cerner la personnalité et
Henri Brémond, jésuite ami de
Maurice Blondel qui quitta son ordre pour se consacrer à son œuvre littéraire et s'attira les foudres des autorités ecclésiastiques, et dont elle décrit
Le cas douloureux. Elle ne quitte la Bretagne que pour aller à la rencontre de ses lecteurs.