Sigmund Freud est l'une des personnalités qui a le plus marqué son temps. Neurologue, il a été le pionnier de la psychanalyse. Il a mis au jour les processus de l'inconscient, la signification des rêves, le complexe d'OEdipe et jeté les bases d'une thérapie des névroses. Le nazisme l'a contraint à l'exil à Londres en 1937.
Sigmund Freud a vu le jour en 1856 dans une famille juive bientôt obligée de quitter la Moravie, alors terre de l'empire austro-hongrois pour s'installer dans le quartier juif de Vienne. Enfant intelligent et brillant plongé dès l'âge de 8 ans dans Homère et Shakespeare, il hésite entre le droit et la zoologie, sa passion, avant de choisir finalement la médecine. Après plusieurs années dans divers services d'un hôpital viennois, une bourse lui permet de passer quelques mois à Paris où il observe dans le service du professeur Charcot le traitement des hystériques par l'hypnose. A son retour à Vienne, il ouvre son propre cabinet et publie ses premiers travaux sur l'hystérie, fondements de ses recherches, notamment sur le lien avec la sexualité, le principe de refoulement. Il commence à travailler sur les rêves en 1897 et découvre ce qu'il définit comme le complexe d'OEdipe et la notion de transfert. Trois essais sur la théorie sexuelle paraît en 1905. C'est l'acte de naissance ce ce qui s'appelle la psycho-analyse avant de devenir psychanalyse et la réputation de Freud, d'abord isolé, ne cesse de grandir. Des disciples se regroupent autour de lui en une Société viennoise de psychanalyse qui tient son premier congrès en 1908. Parmi ces disciples figure Anna Freud sa plus jeune fille. Freud reçoit le prix Goethe de la ville de Francfort en 1930 mais trois ans plus tard, les nazis font brûler ses livres en place publique. Il se résout à l'exil en Grande-Bretagne à l'annexion de l'Autriche par Hitler et meurt à Londres l'année suivante, en 1939.