Jean Madiran

Jean Madiran s'appelle en réalité Jean Arfel mais n'a jamais publié sous son vrai nom. Il est originaire du Bordelais, de Libourne. C'est à Pau qu'il rencontre Charles Maurras, en 1943. A-t-il été son secrétaire ? Le fait est contesté. Il en est cependant très proche, l'un de ses derniers collaborateurs. Décoré de la francisque par Pétain, il écrit dans L'Action Française et la Revue universelle. A la libération, il se cache quelques mois au couvent de Madiran dans les Hautes-Pyrénées. C'est là qu'il trouve le pseudonyme sous lequel il est le plus connu, mais ses premiers livres paraissent sous celui de Jean-Louis Lagor : La philosophie politique de Saint Thomas ou De Gaulle au pouvoir : pour quoi faire ?. Il collabore à la presse d'extrême droite, Rivarol par exemple et crée la revue catholique traditionnaliste Itinéraires qu'il dirige jusqu'en 1996 puis le quotidien Présent en 1982, dont il est directeur de la rédaction. Il est compagnon de route du Front National, dit se situer "à la droite de l'extrême droite" mais tombe en disgrâce pour n'avoir pas pris position en faveur de Le Pen face à Mégret . Il soutient le milicien Touvier pendant son procès en 1991et célèbre par un colloque l'anniversaire de l'exécution de Brasillach en 1995. A sa mort en 2013, il laisse une oeuvre forte de près de 60 titres, On ne se moque pas de Dieu, Brasillach, La cité catholique aujourd'hui, La droite et la gauche, La république du Panthéon et la publication en plusieurs volumes de ses Editoriaux et chroniques.