Javier Marias

Javier Marias est le fils du philosophe et sociologue Julian Marias Aguilera, interdit d'enseignement en Espagne à cause de son opposition au régime de Franco, et de l'écrivain Dolores Franco Manera. Il grandit avec ses frères aux Etats-Unis où son père est professeur à Boston puis à Yale. Il commence à écrire dès l'âge de 11 ans et adolescent, gagne son argent de poche en imaginant des histoires de vampires pour les films de son oncle, le cinéaste Jesus Franco Manera. Il étudie littérature et philosophie l'université de Madrid, publie son premier roman à 20 ans, en 1971 et diplôme en poche, est recruté comme conseiller littéraire par une maison d'édition de Barcelone. Il publie romans et nouvelles et se fait remarquer par une traduction de Tristram Shandy pour laquelle il obtient le grand prix national de la traduction. Il récidive avec des oeuvres de Thomas Hardy, Stevenson et Joseph Conrad puis la littérature américaine, Faulkner et Nabokov et enseigne la littérature espagnole à Oxford et aux Etats Unis. La reconnaissance arrive en 1986 avec L'homme sentimental, immédiatement traduit en français et en allemand. Les livres s'enchaînent alors, Un coeur si blanc, Le roman d'Oxford, Quand j'étais mortel, la trilogie de Ton visage demain. Son oeuvre est couverte de prix européens, dont le Femina étranger obtenu en France en 1996 pour Demain dans la bataille pense à moi, même s'il refuse ceux décernés par l'état espagnol. Il a toutefois accepté son élection en 2006 à l'Académie royale de la langue espagnole.