Jean-Michel Sallmann est un historien moderniste français spécialiste de l'Italie et de l'empereur Charles Quint. Il a en particulier étudié le phénomène des statues napolitaines. Son dernier livre étudie la nouvelle dimension prise par le monde aux XVè et XVIè siècles, situation qu'il rapproche de notre époque.
Jean-Michel Sallmann a accompli un parcours universitaire brillant qui l'a mené à l'Ecole française de Rome et à Naples, ville qui a longtemps appartenu avec le sud de l'Italie et la Sicile à l'Espagne et qui le fascine. Il est actuellement professeur d'histoire moderne à l'université Paris X-Nanterre et a élargi son champ d'étude de l'Italie de la Renaissance à l'Europe entière puis au monde car les grandes découvertes, celle du Nouveau Monde en particulier, ont reculé les frontières des états et permis d'appréhender la terre dans sa globalité pour la première fois. Il garde cependant un intérêt pour l'Italie et Naples avec une étude de Naples et ses saints à l'âge baroque, dans lequel il s'est intéressé à la piété populaire et au phénomène des statues qui pleurent ou saignent. Il a également étudié Les sorcières : fiancées de Satan et publié un Dictionnaire de la magie et des sciences occultes. Son ouvrage principal est la biographie qu'il a consacrée à l'empereur du Saint Empire et roi d'Espagne, de Flandre et d'Italie du Sud, Charles Quint. Le grand désenclavement du monde, 1200-1600 aborde le bouleversement considérable apporté par les grandes explorations et découvertes de Christophe Colomb, Vasco de Gama ou Magellan, une première mondialisation. L'intérêt de la démarche de Jean-Michel Sallmann repose dans le rapport qu'il établit entre le monde de la Renaissance et le nôtre, tous deux confrontés à cet élargissement de leurs perspectives.