Vladimir Soloviev

Vladimir Soloviev est né à Moscou en 1859, dans une famille qui compte des religieux, tel son grand-père, prêtre et professeur de théologie. Lui-même étudie l'histoire, la philologie et la théologie. Il se lie d'amitié avec Dostoïevski, rencontre Tolstoï avec lequel les rapports sont plus difficiles, notamment en raison de leurs divergences en matière religieuse. Sa carrière débute brillamment : il est maître de conférence à l'université de Moscou à 21 ans, docteur à 27 ans et ses cours sur la théandrie le font connaître de tout Moscou. Mais il est chassé de l'université en 1881 pour avoir réclamé la grâce des assassins du tsar Alexandre II. C'est pendant son exil qu'il commence à se rapprocher du catholicisme, sous l'influence de l'évêque de Dakovo. Soloviev est en effet un des pionniers de dialogue œcuménique chez les orthodoxes. Il l'envisage avec les catholiques comme avec les protestants et rêve d'une Eglise unie autour de Rome, seule capable à ses yeux de fédérer les églises chrétiennes et de réaliser sur terre le royaume de Dieu qu'il souhaite. Ses idées sont exposées dans La Grande Controverse et la Politique chrétienne qu'il publie en 1883. Ces idées déplaisent fortement à l'église orthodoxe qui lui refuse les sacrements en 1891. Il est reçu dans l'église grecque catholique russe en 1896. Ses œuvres complètes, poésies et essais, ont été publiées en dix volumes à Saint-Pétersbourg entre 1911 et 1913.