Le roman policier féminin semble être une spécialité anglaise et Minette Walters appartient à un cercle riche en grands noms : Agatha Christie, PD James, Ruth Rendell... Des intrigues bien structurées qui explorent la complexité de la société anglaise contemporaine et les replis de l'âme humaine font de chacun de ses romans un succès.
Fille d'officier,
Minette Walters, née en 1949, a connu une enfance itinérante au gré des garnisons paternelles avant d'étudier le français à l'université de
Durham. Journaliste puis rédactrice en chef d'un magazine féminin, elle met son activité professionnelle entre parenthèses quelques années pour élever ses enfants et en profite pour se lancer dans l'écriture. Son premier roman,
la chambre froide d'abord refusé par de nombreux éditeurs, obtient le prestigieux
prix de l'association des auteurs de romans policiers (crime writers association) à peine quatre mois après sa publication. Le succès ne s'est jamais démenti, consacré par des traductions en 26 langues. Pas de héros récurrent chez elle, qu'il soit policier ou détective amateur, mais un réseau serré de personnages aux prises avec l'histoire immédiate et les convulsions de la société contemporaine. Elle se lance dans chaque roman sans plan préétabli, et découvre l'identité du criminel au fil de l'écriture, une des clés de son succès.