Nicosie. Les banquets de Dinana

Ce que dit l'éditeur

« Poème en prose, épopée moderne, essai original sur l'histoire, destin et écriture, ou parabole issue des suggestions kafkaïennes, le texte de G. Augustin est plein de fantasmes, d'apparitions et de prémonitions, mais aussi d'une pensée cartésienne détournée vers l'apode. Ce mélange savant focalise des mythes brumeux ou, pour mieux dire, incite le lecteur à les détacher du réel minutieusement décrit et à se les approprier. S'il est vrai que la poésie est une narcose, Nicosie est une terre ferme semée de plantes aux propriétés narcotiques. En portant ses pas dans ces contrées et en respirant les relents hallucinogènes qui montent du sol, le lecteur se trouve tout le temps dans un domaine intermédiaire, sans frontières mais à la solide infrastructure. Constructeur inspiré et minutieux, l'auteur est un architecte visionnaire. » (Constantin Abaluta).

« Le plus saisissant dans cette oeuvre de Gérard Augustin n'est pas l'évidence de ces géographies que son inclinaison pare de mystérieux atours, mais ce défi poétique qui fait prendre à la réalité des virages imprévisibles, lumineux, écorchés... La poésie est maîtresse d'une prose surprenante qui s'attarde et pervertit le cours naturel des clichés, si prompts en général à dégénérer l'image... » (Michel Cassir).

Après Vies nouvelles (Plammarion, 1979), Indes méditerranéennes (Plammarion, 1984), Le Guide des égarés (Digraphe-Ed., 1999), Le Retour du temps (L'Harmattan, 2002) et Le Voyage de Lao-tseu à Constantinople (L'Harmattan, 2004), ce nouveau livre de G. Augustin le montre encore en promeneur du monde méditerranéen, tramant l'Orient avec l'Occident, passant de la prose au poème insensiblement, travaillant avec les mythes comme avec la chair même de la vie.