Sousa Mendes, le consul de Bordeaux : regards sur la Belgique et l'Europe au XXe siècle

Ce que dit l'éditeur

Sousa Mendes

Le Consul de Bordeaux

Sousa Mendes, le « Juste de Bordeaux », choisit de désobéir. Il accomplira, selon l'historien Yehuda Bauer, la plus grande opération de sauvetage menée par un seul homme pendant la Deuxième Guerre mondiale, sauvant plus de trente mille personnes, dont dix mille Juifs. Il décédera pourtant en 1954, abandonné de tous, dans le plus grand anonymat et dénuement, sa famille dispersée, luttant pour faire reconnaître son action et sa mémoire.

Bordeaux devient, entre mai et juin 1940, pour la troisième fois de son histoire, la capitale de la France, et le lieu d'exode de plus de deux millions de civils... Aristides de Sousa Mendes y est alors Consul général du Portugal, seul diplomate habilité à délivrer des visas pour le Portugal. Le « Consul de Bordeaux » est alors placé devant un douloureux dilemme car le gouvernement fasciste du dictateur Antonio Salazar a promulgué une circulaire visant à interdire l'accès au Portugal sans approbation préalable du ministère des Affaires étrangères. Le Consul doit-il se conformer aux ordres de son gouvernement ou écouter les impératifs de sa conscience, sans distinction d'origine, de race ou de religion ?
Jack Lang

Pour Sousa Mendes, l'égale dignité de toute personne humaine est absolue et il est de la responsabilité de tous les pouvoirs de la faire respecter en toutes circonstances, même les plus tragiques.
Jacques Toubon