Lettres à Jean Paulhan & Germaine Paulhan : 1923-1949
Bernard Groethuysen , Alix Guillain
Versailles, Lyon 2ᵉ, Lyon 6ᵉ...
Ce que dit l'éditeurBernard Groethuysen (1880-1946), philosophe d'origine allemande, partage, dès 1904, sa vie entre Berlin et Paris où il étudie la Révolution française et rencontre, grâce à Bergson, Alix Guillain (1876-1951), traductrice et journaliste à L'Humanité. Vivant avec leurs compagnes dans le phalanstère de la rue Campagne-Première, Groethuysen et Paulhan, devenus amis, oeuvrent à partir de 1920 à La Nouvelle Revue française, dont ce dernier prend la direction cinq ans plus tard : ils font découvrir Hölderlin, Kassner, Kafka, Büchner, Musil... En 1927, ils inaugurent leur collection « Bibliothèque des Idées » par l'essai majeur de Groethuysen, Origines de l'esprit bourgeois en France, « notre premier enfant », écrit-il à Paulhan. Dans son ultime lettre d'Allemagne, de 1931, il s'inquiète : « L'Histoire devrait nous donner des vacances. On en profiterait pour reprendre la vie. » En août 1932, devant l'essor du nazisme, Groethuysen s'exile en France. Quant à Paulhan, le Front populaire le voit s'engager aux côtés de Jean Longuet, maire socialiste de Châtenay-Malabry. Arrive la guerre : Germaine et Jean Paulhan quittent leur maison, leur jardin, leurs animaux, dont Alix Guillain et Groethuysen, naturalisé en 1938, prennent soin. Après la défaite de l'Allemagne, le philosophe rêve encore d'utopie, mais il meurt le 17 septembre 1946. « Les travaux de Groethuysen m'intéressaient, il s'intéressait aux miens », confiera Paulhan à Ponge. Ce volume prouve leur affectueuse amitié, fondée sur le travail en commun pour la NRF. Mais c'est également un document sur les réseaux intellectuels et politiques de l'entre-deux-guerres : Maria Van Rysselberghe et les amis de Gide, la princesse de Bassiano et la revue Commerce. Paul Desjardins et les Décades de Pontigny, Henry Church et la revue Mesures, Alix Guillain et le Parti communiste, Aline Mayrisch et le groupe de Colpach... « Je n'ai pas connu d'autre nomme, écrira Paulhan, pour qui une idée, fût-elle évidemment fausse ou absurde, dès l'instant qu'un homme l'avait inventée, eût un tel prix. Il disait : « C'est une idée » d'un ton de gourmet. C'est qu'il pensait que la vérité ayant été une fois dans la suite des temps atteinte (par Hegel et - pour ce qui concernait son application au monde moderne - par Marx), il ne nous restait qu'à former des idées - plus ou moins agréables, curieuses, attendrissantes de faiblesse. » (Mort de Groethuysen à Luxembourg, rédigé en 1946). |
RésuméCorrespondance entretenue entre 1923 et 1949 par le philosophe allemand B. Groethuysen et la traductrice et journaliste A. Guyllain avec le couple Paulhan. Ils évoquent notamment leur amitié, leur travail à la Nouvelle revue française ou encore la vie intellectuelle et politique durant l'entre-deux-guerres et la Seconde Guerre mondiale. ©Electre 2024 |
Caractéristiques Auteur(s) Éditeur(s) Date de parution
22 mars 2017
Collection(s)
Correspondances de Jean Paulhan
Rayon
Essais, correspondance
Contributeur(s) Bernard Dandois
(Editeur scientifique (ou intellectuel)), Bernard Dandois
(Préfacier) EAN
9782912222558
Nombre de pages
238
pages
Reliure
Broché sous jaquette
Dimensions
22.0
cm x
14.0
cm x
1.7
cm
Poids
332
g
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