Des pérégrinations du droit des peuples à disposer d'eux-mêmes : Nouvelle-Calédonie, Nuvanut : essai de réactualisation
Jean-Baptiste Manga
Versailles, Lyon 2ᵉ, Lyon 6ᵉ...
Ce que dit l'éditeurQue devient le principe du droit des peuples à disposer d'eux-mêmes à l'heure de la mondialisation ? Reste-t-il ce qu'il était à l'origine ? À supposer qu'il se transforme, quelles en sont les causes et comment cela se traduit-il dans les formes politiques, les structures de droit public et au-delà ? Quelle incidence cette évolution aurait-elle sur la décolonisation en général ? Pour y répondre, la Nouvelle-Calédonie et le Nunavut, deux entités aux apparences et aux trajectoires différentes, servent de champ d'investigation intéressant, car elles représentent deux formes ou «modèles» d'exercice du principe (hybride, interne), et deux «utopies concrètes» où se construisent des solutions originales. Avec une approche comparative, l'étude tente de montrer que le principe évolue, s'adapte, et qu'après avoir été associé aux nationalités et à la décolonisation, il doit aussi, de nos jours, prendre en compte les réalités de la mondialisation, du développement des droits de l'homme et du pluralisme démocratique. Cette évolution est liée, certes, au contexte actuel, mais aussi à sa propre dynamique et à son rapport dialectique avec la souveraineté des États. Après un bref historique, l'étude offre une analyse de l'autodétermination comme facteur de «restriction» de la souveraineté, avant d'examiner comment elle en reste protectrice, bénéficiaire et tributaire. Alors qu'on le croyait en lente désuétude, le principe connaît une éclatante fortune depuis la fin de la guerre froide. Tout en restant un droit de sécession pour les peuples coloniaux, il tend à devenir aussi un droit identitaire et un droit au partage des pouvoirs. Une nouvelle conception du principe émerge donc, qualifiée de postmoderne, car elle présente à la fois des aspects d'anti-modernité (de rupture avec la précédente) et d'hyper-modernité (de continuité). Elle est à l'origine de nouvelles formes de décolonisation ainsi que de nouvelles entités aux statuts divers, au point qu'on pourrait dire : «Dis-moi comment tu décolonises ou comment tu t'autodétermines et je te dirai qui tu es». L'auteur tente ainsi opportunément d'éclaircir les enjeux d'un principe délicat et d'une notion qui est au coeur de l'actualité calédonienne et «nunavutienne», et au coeur d'une grande diversité de représentations. |
RésuméEtude comparative sur ce principe en Nouvelle-Calédonie et au Nuvanut. L'auteur met en évidence son évolution à l'heure de la mondialisation et ses conséquences sur la décolonisation. Il analyse la mise en place d'une nouvelle conception de l'autodétermination des peuples, à la fois en rupture et en continuité avec la précédente, soulignant l'influence réciproque de ces deux principes. ©Electre 2024 |
Caractéristiques Auteur(s) Éditeur(s) Date de parution
13 octobre 2014
Collection(s)
Portes océanes
Rayon
Droit
Contributeur(s) Jean-Yves Faberon
(Préfacier), Roch Apikaoua
(Préfacier) EAN
9782343045931
Nombre de pages
432
pages
Reliure
Broché
Dimensions
24.0
cm x
16.0
cm x
2.3
cm
Poids
655
g
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