Johnny Onion descend de son vélo

Ce que dit l'éditeur

Fasciné par ses rencontres avec les derniers Johnny Onions au pays de Galles jusqu'au début des années 1970, Paol Keineg leur a gardé son affection. Dans sa pièce (Manque d') aventures en Patagonie (1983), il en promenait déjà un sur des routes exotiques, avec ses oignons. Aujourd'hui - et ce n'est plus le même personnage -, Johnny se remémore le monde tel qu'on le voit du haut de son vélo, dans une écriture tout en retenue qui, alliée à un humour narquois, fait ici et là resurgir le poétique.

Marchand d'oignons

Il pédale à portée des grands auteurs, les regarde de près ou de loin, les étreint, leur fait la nique et quand ils (peu de femmes parmi eux : les femmes rongent leurs freins de vélo) l'écrasent un peu trop de leurs phrases splendides et de leurs sophismes, il se redresse en bombant le torse et s'écrie : un jour moi aussi je serai marchand d'oignons.