Perpignan, 1848-1939 : la cité et les architectes

Ce que dit l'éditeur

Perpignan, 1848-1939 la Cité et les Architectes

L'Inventaire général du patrimoine culturel, belle entreprise de la Connaissance créée par André Malraux en 1964, relève, depuis la loi de décentralisation de 2004, d'une compétence régionale. Chargé de recenser, étudier et faire connaître le patrimoine culturel d'une région, il s'inscrit dans une véritable dynamique de développement touristique et éducatif des territoires étudiés.

Afin de révéler au public le fruit de ces recherches menées sur des joyaux encore méconnus, la Région Languedoc-Roussillon soutient la création d'ouvrages sur le patrimoine. C'est le cas pour la collection Focus Patrimoine Languedoc-Roussillon, qui fait la part belle aux images et met en lumière un site, un monument, un objet ou un personnage particulier de notre patrimoine.

Après avoir porté un éclairage sur les soieries de Nîmes, sur les châteaux des archevêques de Narbonne et sur l'importance de l'action de Gustave Fayet, nos pas se dirigent maintenant tout naturellement vers les Pyrénées-Orientales. La ville de Perpignan, à partir du milieu du XIX^e siècle, entre dans un mouvement de grandes évolutions dans son urbanisme. Entre alignement des rues et agrandissement du territoire, les besoins en édifices marquants, comme le palais de Justice, la Nouvelle Préfecture, la Banque de France, la gare, etc, ne sauraient occulter des programmes de construction d'immeubles d'habitation. L'enrichissement industriel de la fin du XIX^e siècle

induit l'édification de demeures de notables, le succès de grands magasins, la naissance d'architectures liées aux loisirs. Des architectes compétents et novateurs viennent dans la ville, attirés par les projets, mais beaucoup d'entre eux y restent, faisant carrière et marquant durablement la ville de leur cohérence propre.

Cet ouvrage propose de parcourir un siècle d'architecture perpignanaise de 1848 à 1939. C'est à cette période que la ville de Perpignan abandonne son statut de place forte pour devenir la cité contemporaine que nous connaissons aujourd'hui.

La production architecturale témoigne d'un compromis entre l'introduction de modèles nationaux français et l'émergence de solutions locales ou régionales.

De l'éclectisme du XIX^e siècle au modernisme du XX^e en passant par l'Art nouveau, l'Art déco et le régionalisme, tous les langages architecturaux de la période sont déclinés par les architectes locaux.

Il en résulte un paysage architectural à fort caractère dont la spécificité, discrète mais incontestable, mérite d'être découverte.