La question linguistique et l'Etat postcolonial : l'exemple mauritanien
Mohamed Ould Abdalhaye
Versailles, Lyon 2ᵉ, Lyon 6ᵉ...
Ce que dit l'éditeurUn des piliers fondamentaux de tout projet de développement politique, social ou économique, l'outil linguistique est aussi, et à ce même titre, au coeur des dispositifs dont se dotent d'ordinaire toutes les politiques de domination, d'exclusion et de mainmise monopolistique. On comprend alors que cette ambivalence est source de grande sensibilité de la part de tous à l'endroit de la question linguistique et on comprend concomitamment que, sans que cette question soit convenablement et sérieusement prise en compte par les pouvoirs publics, elle continuera de faire le bonheur de surenchères irresponsables et de visions partiales. Lorsque, dans les régions restées arabophones du Monde musulman, des États postcoloniaux ont vu le jour, la langue arabe, au travers de ses variantes parlées et de son corpus savant, apparaissait encore dans chacun de ces États comme la langue millénaire de la majorité de la population aussi bien sur le plan de la culture que sur celui de la communication. Comment faut-il tenir compte de cet état de fait ? Plusieurs considérations sont soulignées pour plaider en faveur de l'adoption de l'arabe comme langue officielle au détriment de la langue héritée du Colonisateur. Nous admettons de facto que la question est complexe. S'opposer à la promotion de la langue arabe ou à celle d'autres langues nationales relève d'une attitude inconséquente et puérile. S'opposer aux langues étrangères, et particulièrement au français, dont le rôle est encore important en Mauritanie, est une attitude irréaliste, voire absurde. OEuvrer pour qu'une langue étrangère soit substituée à une langue nationale est également un acte peu réaliste dont le seul résultat possible est celui de dilapider les énergies des générations montantes et de les détourner de leur tâche essentielle : le développement humain. |
RésuméLe spécialiste constate les déséquilibres linguistiques en Mauritanie, notamment dus à son histoire coloniale : malgré une langue officielle arabe, le français est la langue de l'économie et des finances, et donc de la réussite sociale. Il fait des propositions pour rétablir l'équilibre et la langue arabe, notamment grâce à l'éducation linguistique des jeunes. ©Electre 2025 |
Caractéristiques Auteur(s) Éditeur(s) Date de parution
21 février 2018
Collection(s)
Le scribe cosmopolite
Rayon
Sociologie et anthropologie
Contributeur(s) Muhammad Biddî iIbnü
(Traducteur) EAN
9782343143255
Nombre de pages
44
pages
Reliure
Broché
Dimensions
22.0
cm x
14.0
cm x
0.5
cm
Poids
107
g
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