Protection de l'enfant en temps de guerre en RD Congo : le cas de la guerre de six jours à Kisangani

Ce que dit l'éditeur

Protection de l'enfant en temps de guerre en RD Congo

Le cas de la guerre de six jours à Kisangani

L'éclairage de la psychosociologie sur nos interventions en inadaptation sociale dans les quartiers populaires de Mangobo à Kisangani/RDC a révélé chez l'enfant des appartenances sociales aliénantes, caractéristiques de misère physiologique, de souffrance psychique et d'angoisse existentielle, visage de violence et de vagabondage, image d'un enfant qui reste et résiste ; somme toute, une figure de mort sociale reflétant sa société, une société qui a renoncé à sa protection. Fruit d'une mal gouvernance sociale, ce portrait est amplifié par les conflits armés, dont la guerre de six jours, menés impunément contre la RDC par ses voisins de l'Est et leurs commanditaires, en violations des Chartes de l'ONU et de l'UA ainsi que des autres instruments de protection de l'enfant.

Reflets d'une économie fondée sur la violence, ces conflits exploitent, opposent et divisent les Africains depuis le 19e siècle au profit des appétits anglo-saxons en ressources naturelles. Aujourd'hui comme jadis, leur visée consiste à assujettir et à soumettre les Congolais au diktat anglo-saxon par d'autres pays africains interposés : Haoussas à la période léopoldienne ; Rwandais et Ougandais de l'E.I.C. à ce jour. Destinée à « ouvrir des voies nouvelles à l'activité des enfants occidentaux » et même à d'autres enfants africains, cette exploitation ouvre plutôt des voies à l'inadaptation, à la misère et à la mort de l'enfant congolais !

Tant que cette chaîne de violence ne sera pas reconnue et rompue, la paix sera difficile à faire et aucune protection véritable ne sera possible pour l'enfant en RD Congo.