Oscar Wilde. Vol. 2. Une esthétique de la tragédie

Ce que dit l'éditeur

Oscar Wilde

Une esthétique de la tragédie

Tome 2

Travailler sur l'oeure et les actes de Wilde, c'est regarder derrière chaque objet, chaque coucher de soleil et chaque nouvelle phrase posée sans intention précise, ce que nous pourrions en faire de plus, de plus beau, de plus original demain.

C'est dire non à la tranquillité du moi, quand son but est de trouver une réflexion vitale oubliée en cours de route, un livre à finir, si un livre peut être terminé... C'est refuser d'être dompté par des forces institutionnelles et interindividuelles qui surveillent en permanence nos faiblesses morales, physiques et intellectuelles.

Travailler avec sérieux sur ce que Wilde a voulu dire et faire, c'est poursuivre, avec une volonté et une liberté hors du commun, des idées auxquelles il faut donner un sens, mais un sens original si cela est encore possible.

Être une oeuvre d'art, c'est un peu tard ; faire une oeuvre d'art, il faudra peut-être se réveiller... ou porter en soi une oeuvre d'art, si cela est le cas, il nous faudra avoir les moyens et la lucidité d'accoucher seul. Enfin seul. Mais cela confine à l'inaccessible peut-être.

Peu importe, le vouloir et l'espérer sans se faire d'illusion, mais essayer, c'est ce que provoque en nous l'insolence de Wilde.

Et si tout cela ne se produit pas, on ne peut contester le fait que, malgré la chute d'Icare et ce procès absurde, Oscar Wilde donne surtout envie de rire aux éclats à la face des géants égoïstes qu'aucun enfant christique ne viendrait sauver.