Mes silentes clameurs : métaphore et discours amoureux dans Délie de Maurice Scève
Xavier Bonnier
Versailles, Lyon 2ᵉ, Lyon 6ᵉ...
Ce que dit l'éditeurDepuis 1544, Délie, de Maurice Scève, affiche le paradoxe d'un discours amoureux épris de lumière et de vérité, mais cultivant l'obscurité. Pourtant, sa résistance à l'interprétation s'atténue si l'on renonce aux approches obvies (néo-platonisme, pétrarquisme, etc.), que déjoue finement le détail du texte, pour emprunter une voie nouvelle en y étudiant de près l'usage de la métaphore, révélateur privilégié de l'univers de représentation du poète. Après une définition pragmatique du trope en question, l'enquête montre des enseignements statistiques a priori déconcertants ; c'est ensuite l'univers topique des comparants, exploré sur le double plan de leur thématique et de leur mode d'apparition, qui dessine les pleins et les déliés d'un imaginaire singulier ; les lignes de force, les irrégularités, et même les lacunes, en termes de distribution, de valeur sémantique et d'intertextualité, vont peu à peu faire émerger un «jeu» spécifique de la métaphore, et ses vertus dialectiques. Matériau essentiel, et non simple ornement, d'un édifice voué aux «silentes clameurs» de l'adoration et du combat, la métaphore scévienne met un système d'identifications au service de la reconquête d'une identité, et dévoile un sujet qui ne concentre l'expression que pour s'épanouir dans l'inscription. |
RésuméLa légendaire obscurité de Délie (1544) est explorée par l'écriture même du recueil et l'usage de la métaphore dans l'univers de représentation du poète. La métaphore a un rôle dialectique : reconquérir une identité à force d'identifications et détourner l'expression pour s'épanouir dans l'inscription. ©Electre 2024 |
Caractéristiques Auteur(s) Éditeur(s) Date de parution
28 avril 2011
Collection(s)
Bibliothèque littéraire de la Renaissance
Rayon
Littérature Antiquité et Moyen-Age
EAN
9782745321237
Nombre de pages
633
pages
Reliure
Relié
Dimensions
24.0
cm x
16.0
cm x
cm
Poids
1120
g
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