Le souffle des lettres. L'alè de les lletres

Ce que dit l'éditeur

Le souffle des lettres

L'alè de les lletres

Du feuillage céleste
sourdent désir et peur,
pulpe d'aubes et de soirs.
Nectar : rêve contre rêve.

Comment naître à ce monde sans le laisser naître ?

Comment respirer chaque chose sans l'inspire de toutes ?

Comment aimer sans être amant·e ?

Les mots de Tònia Passola ont ici l'air puissant de la fragilité que leur rend la poète à partir de son expérience profonde et subtile de la nomination du vivant. Par Le souffle des lettres, nous sommes introduits en le fond ouvert des choses, initiés aux grâces de la multitude, où aller se perdre, c'est risquer la joie de se connaître nouvellement depuis nos « racines stellaires ». La traversée des sens ainsi offerte nous promet sans cesse à l'étonnement, l'éblouissement. Elle nous révèle, le formel des limites, la porosité des frontières entre nos pays intérieurs suppliants et le monde attendu, vigilant ouvert à la rencontre. Soudain la ligne d'horizon se détache, quitte dans nos yeux son tracé déterminant pour ouvrir nos regards sur la plage reposante des seuils.

Extrait de la préface de Philippe Tancelin