Le diable est mort à Burthulet

Ce que dit l'éditeur

Dans l'Argoat secret des Côtes-d'Armor, si longtemps négligé par le pouvoir, les problèmes financiers rencontrés de nos jours par la paysannerie provoquent l'exode et la désertification.

Le village de Cos-Quinquis est proche de la célèbre chapelle de Burthulet en Saint-Servais, où la légende rapporte que le Diable est mort de froid. Là vivent ou tentent de survivre une famille de cultivateurs entreprenants, les Misguen ; un couple de paysans dépassés par les événements, les Keralio ; le comte et la comtesse de Lampoul, dont le patrimoine est menacé ; quelques retraités et invalides. Et Hervé Stanquer, chômeur, artisan failli, ancien combattant d'Algérie, victime à l'en croire de l'incurie des gouvernants.

Ce microcosme se défoule par la parole, souvent oiseuse, cruelle, mais qui parfois se fait cri, chant, prière. Il arrive aussi qu'un personnage mesure la vanité des échanges et se réfugie dans le monologue intérieur et la solitude. S'il ressent encore le besoin de dialoguer, ce ne peut être qu'avec la Nature, cet être handicapé dont les humains ont fait leur souffre-douleur.

Dans un environnement soumis à la pesanteur, à la lenteur du temps, le cours des destinées humaines s'accélère.