Terres vernissées : engobe et couverte transparente

Ce que dit l'éditeur

Je suis entré en céramique assez tôt, en passant par tous les degrés : faïence, raku, grès, porcelaine. Puis, il a fallut qu'en 1978, je tombe en arrêt devant l'exposition de terres vernissées de la galerie Axe à Paris, organisée par Marc Pillet, et que j'apprenne qu'un autre monde était possible autour de 1000° ! La graine était semée, elle n'a pas mis longtemps à germer. Après un détour nécessaire et ô combien profitable auprès de Jacqueline Lerat, d'Yves Mohy et de tous ceux qui faisaient vivre cette ruche qu'était l'atelier céramique des Beaux-arts de Bourges, j'ai orienté mes pas avec Sylvie, vers la poterie de Cliousclat dans la Drôme. Philippe Sourdive venait de nous quitter et ses fils Olivier et Nicolas reprenaient avec courage la barre de ce vieux bateau. La terre vernissée était alors en pleine période de transition, encore très marquée par une tradition toujours vivante et une modernité qui commençait à prendre le pas. Durant une paire d'années, dans et autour de cette poterie, j'ai découvert une belle et grande famille que l'on ne connaissait pas bien au nord de Lyon. Malgré le mistral, je m'y suis senti bien.

Nous avons continué ce travail durant trente ans à la poterie de Sampigny, avec toujours le même plaisir et le souhait de ne pas rompre le fil ténu qui nous liait à cette histoire.

De la terre vernissée, j'en aime l'histoire lointaine, la simplicité apparente et la vivacité, la variété des formes autant que des techniques de décor qui sont un véritable appel à la création. J'en aime aussi le renouveau dont elle fait preuve aujourd'hui.

J'ai souhaité partager cela.
François fresnais