Reconnaissance et intégration de la chefferie traditionnelle dans l'administration territoriale en RD Congo : hybridation des pouvoirs politiques face à la décentralisation

Ce que dit l'éditeur

L'histoire politique de la RD Congo connaît une évolution particulièrement mouvementée. L'intégration de la chefferie traditionnelle dans l'administration territoriale a été un processus de mutation politique à longue durée qui a transformé le statut des chefs coutumiers. Une législation en perpétuel changement intègre la chefferie dans L'administration étatique et fonctionnarise les chefs coutumiers.

Les chefs coutumiers, longtemps oubliés de l'histoire, reprennent leur place dans le processus d'édification de l'État moderne en RD Congo. Ils accèdent au pouvoir héréditaire, avant tout, puis bénéficient des salaires payés par la Fonction publique. La structure de l'État est hybride. Entité coutumière, la chefferie est aussi une entité territoriale dans la structure de l'État moderne au point que le chef coutumier représente les autorités étatiques dans son entité.

La théorie d'hybridation des pouvoirs politiques moderne et traditionnel est posée de façon simple, claire et précise. Face à la centralisation qui caractérise souvent le pouvoir coutumier se dresse la décentralisation formelle de La chefferie traditionnelle comme entité territoriale. En tant que pouvoir local, la chefferie est investie des missions régaliennes et de développement au sein de l'institution étatique. Son chef a des compétences, des charges et des responsabilités publiques.