Soudain, le fascisme : la marche sur Rome, l'autre révolution d'Octobre - Emilio Gentile

Soudain, le fascisme : la marche sur Rome, l'autre révolution d'Octobre

Emilio Gentile

Gallimard | novembre 2015
27.55 €
-5% pour les titulaires de la carte avec le retrait en librairie
LIBRAIRIES PARTICIPANTES
Paris VIᵉ, Paris VIIIᵉ, Paris XVIIᵉ, Paris Vᵉ
Versailles, Lyon 2ᵉ, Lyon 6ᵉ...
Voir les disponibilités en librairie
29.00 €
Disponibilité en ligne
Expédié sous 72 h
Existe aussi en version numérique : epub pdf

Ce que dit l'éditeur

Soudain le fascisme

La marche sur Rome, l'autre révolution d'octobre

Il s'était rasé de près, avait dissimulé son crâne chauve sous une perruque, pris un tram et, en cette nuit du 24 au 25 octobre 1917, s'était rendu au Palais d'Hiver pour s'emparer du pouvoir. Lénine avait compris qu'il fallait saisir l'occasion favorable qui ne se représenterait pas. Cinq années plus tard presque jour pour jour, dans la soirée du 29 octobre 1922, Benito Mussolini, chauve et mal rasé, vêtu d'une chemise noire, monta dans un train, acclamé par la foule, pour se rendre à Rome et y prendre le pouvoir. Lui aussi avait pressenti qu'il fallait profiter du moment propice. Au terme d'une insurrection de deux jours qu'il avait lui-même baptisée « marche sur Rome », l'Italie n'eut pas seulement un gouvernement, mais une dictature.

Si les historiens conviennent qu'il y eut non une révolution bolchevique, mais un coup d'État, il n'en va pas de même pour la marche sur Rome. Comment se peut-il, pour reprendre des expressions de contemporains de l'événement, qu'« un opéra-bouffe », « une kermesse maladroite », « un rassemblement sans importance d'idiots utiles » ait donné naissance à l'un des régimes les plus tragiquement antidémocratiques et impérialistes du XXe siècle ? Prenant pour fil conducteur du récit la confrontation entre l'homme d'action et l'occasion à saisir, c'est-à-dire le moment où la décision humaine intervient sur les circonstances pour fixer la voie à suivre, sans aucune garantie de succès, Emilio Gentile, dans une étude radicalement nouvelle, montre à l'oeuvre un parti organisé comme une milice qui conquiert le gouvernement d'une démocratie parlementaire paralysée par ses renoncements. Le but de la conquête est affiché depuis le commencement : détruire l'État libéral et la démocratie, grâce à l'indifférence et à la passivité de la majorité de la population. La dictature fasciste débuta dès la marche sur Rome, puisqu'elle était l'inexorable conséquence de la nature même du parti.

Résumé

L'auteur établit un parallèle entre la marche sur Rome de Mussolini en 1922 et la prise de pouvoir par Lénine en 1917, à partir des deux fils conducteurs de l'homme d'action et de l'opportunité à saisir. Il montre ainsi que l'établissement de la dictature fasciste est l'oeuvre d'un parti d'ores et déjà organisé en milice afin de détruire l'Etat libéral et la démocratie. ©Electre 2024

Caractéristiques

Auteur(s)
Éditeur(s)
Date de parution
13 novembre 2015
Collection(s)
NRF Essais
Rayon
Italie
Contributeur(s)
Vincent Raynaud (Traducteur)
EAN
9782070145058
Nombre de pages
406 pages
Reliure
Broché
Dimensions
23.0 cm x 14.0 cm x 2.7 cm
Poids
486 g
nothumb-auteur.jpg

À propos de l'auteur

Emilio Gentile

Emilio Gentile trouve une audience de plus en plus large en France. Cet historien contemporanéiste italien, spécialiste des rapports de l'Eglise avec le totalitarisme qui a marqué le XXè siècle, a écrit plusieurs ouvrages fondamentaux sur la période mussolinienne.