Missak, Mélinée & le groupe Manouchian : les fusillés de l'affiche rouge

Ce que dit l'éditeur

« Ma chère Mélinée, ma petite orpheline bien-aimée.
Dans quelques heures, je ne serai plus de ce monde. Nous allons être fusillés cet après-midi à 15 heures. Cela m'arrive comme un accident dans ma vie, je n'y crois pas mais pourtant, je sais que je ne te verrai plus jamais. Que puis-je t'écrire ? Tout est confus en moi et bien clair en même temps.
Je m'étais engagé dans l'armée de la Libération en soldat volontaire et je meurs à deux doigts de la victoire et du but. Bonheur à ceux qui vont nous survivre et goûter la douceur de la liberté et de la Paix de demain. »

Voici le début de la dernière lettre écrite par Missak Manouchian, rescapé du génocide des Arméniens et devenu un des résistants les plus célèbres de France. Jamais naturalisé, il est le premier résistant étranger à entrer au Panthéon, accompagné de Mélinée, dont il était le conjoint. Tous deux représentent les Francs-Tireurs et Partisans de la Main-d'OEuvre Immigrée, qui ont combattu pour libérer la France.

L'Affiche rouge, outil de propagande allemande qui tentait de les présenter comme « l'armée du crime », a échoué dans ses objectifs. Les 23 hommes qui ont été fusillés le 23 février 1944 et Golda Bancic, guillotinée le 10 mai 1944, sont devenus des héros.

Ceci est leur histoire.