Au pas de la Vierge : Histoire des martyrs chrétiens de Tsuwano

Ce que dit l'éditeur

Dans un paysage envoûtant de montagnes baignées dans la brume et d’arbres magnifiques, une petite chapelle signale que s’est déroulée ici une des pages les plus impressionnantes de l’Eglise du Japon. Non loin de Tsuwano, une petite ville de quelques milliers d'habitants perdue dans le sud du Japon, on appelle cette vallée “le Pas de la Vierge” : Marie y est apparue en 1869. Et c’est là que des catholiques japonais sont morts pour leur foi.

On les appelait “les chrétiens cachés” : dans le Japon des samouraïs, la pratique de la foi chrétienne était interdite. Seuls, coupés du reste de l’Eglise, dans une discrétion absolue par crainte des persécutions, ils surent conserver et transmettre la foi pendant plus de deux cents ans. En 1867, plus de 3 000 d’entre eux furent découverts et arrêtés à Nagasaki puis déportés en plusieurs endroits du Japon. A Tsuwano, ils furent enfermés dans le temple local. Emprisonnés, molestés, torturés, ils refusèrent d’abjurer et furent mis à mort.

Quelques années après, en 1873, la liberté religieuse est enfin reconnue pour les chrétiens. Puis, dans les années 1930, une chapelle est édifiée là où périrent les martyrs. Aujourd’hui, la vallée et sa chapelle sont l’objet de pèlerinages importants du Japon catholique.

C’est Takashi Nagai qui raconte l’histoire du Pas de la Vierge et de ses martyrs. Il n’était pas un descendant de “chrétiens cachés” mais c’est au cours de ses études de médecine à Nagasaki, au contact d’une famille de cette petite communauté héroïque, qu’il découvrit la foi chrétienne avant de se convertir puis de recevoir le baptême en 1934. Médecin, il exerça à l’hôpital de Nagasaki, où il connut aussi saint Maximilien Kolbe. Il survécut au bombardement nucléaire mais succomba à une leucémie due aux radiations. Beaucoup parle de lui comme “le saint de Nagasaki”.