Marseille, capitale du crime ? : les racines d'un imaginaire
Laurence Montel
Versailles, Lyon 2ᵉ, Lyon 6ᵉ...
Ce que dit l'éditeurMarseille, « capitale du crime » ? Drogue, violence et corruption représentent si souvent Marseille que ces revers de la cité phocéenne finiraient presque par paraître naturels, tout comme l'intervention en retour des pouvoirs publics au nom de l'ordre et de la sécurité. Or ce système de pratiques et de représentations a une histoire, que ce livre propose de retracer. Si le sentiment d'insécurité s'accroît à Marseille dès le milieu du XIXe siècle, la criminalité locale a un écho très limité hors de la ville jusqu'aux années 1900, lorsque les violences des « nervis », entre proxénétisme, jeux d'argent et désordres populaires, entraînent l'étatisation de la police. Marseille est alors le premier port français et ses dirigeants l'imaginent en capitale de l'Empire. Au lendemain de la Grande Guerre, elle est mise à l'honneur dans les Années folles mais bientôt érigée en capitale du crime et Chicago de la Méditerranée, en raison d'une succession de braquages et de scandales, dont certains alimentent le soupçon de relations troubles entre mondes criminels et politiques. Ainsi s'ajoute le stigmate de la corruption, que la mise sous tutelle de la municipalité en mars 1939 vient renforcer. En croisant histoire de la criminalité organisée et histoire de Marseille dans la nation, Laurence Montel offre ici des clés pour comprendre la naissance du milieu marseillais et les dynamiques des représentations d'une ville et de sa population. |
RésuméPour expliquer l'image de ville dangereuse et violente de Marseille, qui serait le bastion du crime organisé, l'auteure relate l'histoire criminelle de la cité phocéenne entre le début du XIXe siècle et les années 1930. ©Electre 2024 |
Caractéristiques Auteur(s) Éditeur(s) Date de parution
30 août 2024
Collection(s)
La chose publique
Rayon
Criminologie
EAN
9791026712831
Nombre de pages
415
pages
Reliure
Broché
Dimensions
23.0
cm x
14.0
cm x
3.1
cm
Poids
552
g
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