Leçons sur l'histoire et sur la liberté (1964-1965)
Theodor Wiesengrund Adorno
Versailles, Lyon 2ᵉ, Lyon 6ᵉ...
Ce que dit l'éditeurDans le semestre d'hiver 1964 - 1965, Adorno consacre vingt-huit cours à la philosophie de l'histoire et à la doctrine de la liberté, qui viennent par avance éclairer deux des dernières séquences de la Dialectique négative (1966), intitulées « Esprit du monde et histoire naturelle. Digression sur Hegel » et « Liberté. Pour une métacritique de la raison pratique ». Loin toutefois de se réduire à un laboratoire de la Dialectique négative, ces cours ont l'ampleur d'un livre autonome où Adorno s'explique de la manière la plus profonde avec les philosophies de l'histoire de Hegel et de Benjamin. Contre Hegel, le philosophe de Francfort tient que la postulation d'un sens de l'histoire est devenue péremptoire et intenable après la catastrophe de la Seconde Guerre Mondiale. Contre Benjamin, il refuse d'abandonner l'histoire à la discontinuité. « Affirmer qu'un plan universel, dirigé vers le mieux, se manifeste dans l'histoire et lui donne sa cohérence, serait cynique après les catastrophes passées et celles qui sont à venir. Mais il ne faut pas pour autant renier l'unité qui soude ensemble les moments et les phases de l'histoire dans leur discontinuité et leur éparpillement chaotique » énoncera la Dialectique négative. Aussi les Leçons sur l'histoire et sur la liberté se présentent-elles comme une grande leçon de « dialectique négative », objectée à la fois à Hegel (dont la dialectique spéculative resterait trop rivée à l'identité) et à Benjamin (dont la conception discontinuiste de l'histoire resterait, au contraire, trop rivée à la non-identité). Par cette double « explication » avec Hegel et Benjamin, Adorno fraye la voie d'une « histoire universelle négative » où devient possible non plus la lecture d'un sens de l'histoire, mais celle de « tendances objectives » à l'oeuvre dans l'histoire. Ces « tendances objectives » régies par des causalités multiples et hétérogènes permettent à Adorno de donner congé à l'idée de nécessité et de rouvrir l'histoire à la contingence pour y introduire les pratiques de la liberté. |
RésuméEn 1964-1965, dans un climat de malaise lié à l'actualité de l'époque, le philosophe consacre 28 séances à la doctrine de la liberté ainsi qu'à la philosophie de l'histoire et au travail de la mémoire, les plaçant au centre de la réflexion dans un sens radical, donnant ainsi congé à tous les discours sur le progrès historique, de même qu'aux discours post-métaphysiques sur la fin de l'histoire. ©Electre 2024 |
Caractéristiques Auteur(s) Éditeur(s) Date de parution
4 octobre 2024
Collection(s)
Critique de la politique
Rayon
Philosophie contemporaine : auteurs
Contributeur(s) Rolf Tiedemann
(Editeur scientifique (ou intellectuel)), Laurent Cantagrel
(Traducteur) EAN
9782252047545
Nombre de pages
345
pages
Reliure
Broché
Dimensions
23.0
cm x
14.0
cm x
2.6
cm
Poids
466
g
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À propos de l'auteurTheodor Adorno est un philosophe et musicologue allemand chassé de son pays par le nazisme, mais qui a tenu à y revenir après la guerre pour participer à la renaissance démocratique de l'Allemagne fédérale. Il a alors été l'un des piliers de l'Ecole philosophique de Francfort. |