La cérémonie des aveux

Ce que dit l'éditeur

La Cérémonie des aveux

Vous n'aimez pas Schubert ?

La fille aux yeux si bleus qui venait de dompter un crapaud désaccordé n'avait pas laissé à François le temps de répondre. On ne peut que l'aimer quand on aime, ajoute Eva, des années plus tard, quand leur couple à l'agonie tente de se retrouver sous la mélancolique tutelle du Wanderer.

Éva n'aurait pu vivre sans la musique : elle l'a pourtant sacrifiée à une crainte inavouée. François se rêvait musicien, mais a succombé au journalisme, à sa voracité de présent périssable, à la facilité de ses mots. À ce double renoncement, s'ajoute la douloureuseprésence-absence de leur enfant.

Alors, chacun fuyant l'autre, ils remontent à leurs sources, révisent leurs archives amoureuses, leurs attaches mentales, leurs engouements et leurs peurs. Ce périple les conduira à Vienne, sur les traces d'un Schubert inconnu, de treize tableaux perdus de Klimt et des inquiétants visiteurs d'un palais impérial.

Chemin faisant, François et Éva croisent Bach et Vermeer, Goethe et Kierkegaard, Freud et Glenn Gould, Proust et Roland Barthes... Non comme des statues balisant la fiction, mais comme autant de marqueurs de leurs destins rompus.