Prendre part à l'intransmissible : la communication spirituelle à travers la correspondance de Jean-Joseph Surin - Patrick C. Goujon

Prendre part à l'intransmissible : la communication spirituelle à travers la correspondance de Jean-Joseph Surin

Patrick C. Goujon

J. Millon | novembre 2008
28.88 €
-5% pour les titulaires de la carte avec le retrait en librairie
LIBRAIRIES PARTICIPANTES
Paris VIᵉ, Paris VIIIᵉ, Paris XVIIᵉ, Paris Vᵉ
Versailles, Lyon 2ᵉ, Lyon 6ᵉ...
Voir les disponibilités en librairie
30.40 €
Disponibilité en ligne
Expédié sous 8 jours

Ce que dit l'éditeur

En 1656, Jean-Joseph Surin (1600-1665) sort des vingt ans de folie à laquelle la Possession de Loudun l'avait, croyait-il, condamné. Aussitôt la nouvelle se répand. Surin écrit, on lui répond. Les lettres se multiplient.

Pour décrypter ses activités épistolaires, Surin emprunte à la mystique la notion de «communication» : Dieu se communique lui-même et fait naître, entre parole et silence, du cri à l'écriture, le désir de s'adresser aux autres. Dans les dix dernières années de sa vie, Surin prêche, conseille, écrit, publie grâce au secours de ses correspondants qui font rayonner son oeuvre. Écrire est la réponse à ce don de Dieu qu'est pour lui la parole. Pour autant sa théologie mystique ne masque pas les épreuves de toute relation : comment me faire entendre quand ce dont je parle échappe toujours et ne cesse pourtant d'appeler à communiquer ? La mémoire et l'intelligence de son existence troublée lui ouvrent un passage. Sa vie dès lors entre en résonance avec les écrits de Thérèse d'Avila, d'Ignace de Loyola et la figure du Christ de la Passion, tenu pour fou et humilié.

La lettre spirituelle n'est pas l'exposé d'un savoir. Elle appelle à expérimenter une disposition d'existence, à choisir un style de vie. Surin ne transmet pas son expérience : il la raconte pour en susciter une, nouvelle, singulière et unique chez son lecteur. La communication épistolaire prend pour modèle la parole de Dieu suspendue à la liberté de l'homme.

Surin découvre qu'il n'est possible de communiquer que dans la confiance aux pouvoirs de l'expression et dans l'épreuve de l'impuissance à décider de sa réception. La lettre spirituelle est un événement de communication qui avoue que sa réussite lui échappe et désigne ainsi ce qui l'inspire.

Résumé

Etude de la correspondance de J.-J. Surin (1600-1665) à la fin de sa vie, alors que ce dernier avait perdu l'usage de la parole. Elle tente de saisir de quelle façon la mystique apparaît comme un lieu de l'émergence du sujet, un processus d'interprétation textuelle de l'existence marquée de ses contradictions. L'énonciation apparaît portée par l'espoir d'une parole partagée. ©Electre 2024

Caractéristiques

Auteur(s)
Éditeur(s)
Date de parution
14 novembre 2008
Rayon
Spiritualité : XVIIe s.
EAN
9782841372379
Nombre de pages
427 pages
Reliure
Broché
Dimensions
24.0 cm x 16.0 cm x 3.4 cm
Poids
682 g