Le rebelle, de King Vidor : les arêtes vives
Luc Moullet
Versailles, Lyon 2ᵉ, Lyon 6ᵉ...
Ce que dit l'éditeurLe Rebelle (1948) de King Vidor est pour beaucoup de cinéastes le film de chevet. L'architecte qui dynamite des HLM conçues par lui, parce que les commanditaires ont défiguré son projet, évoque évidemment le cas de tous ces cinéastes qui n'ont pu bénéficier du fameux final cut. Le dynamitage du Rebelle a profité d'un nouveau regain d'actualité avec les implosions récentes de HLM en banlieues. Ou : Gary Cooper à La Courneuve... C'est un film malin, savant, glacé, hyperpro, mais aussi un film abrupt, brutal, cinglant, condensé, convulsif, déchiqueté, déjanté, délirant, discrépant, érotique, étourdissant, fascinant, frénétique, grossier, haché, hystérique, mal poli, romantique, surréel, torride, trépidant. Un objet barbare, un météorite. S'il ne fallait conserver de toute la production hollywoodienne qu'un seul film, ce serait celui-ci. Je l'ai vu une bonne douzaine de fois, et j'ai peur de le regarder à nouveau, tant il m'émeut. En évoquant le comment, je dirai pourquoi le Rebelle demeure l'une des plus sublimes créations du génie humain. |
RésuméMonographie consacrée au film Le rebelle, avec G. Cooper, sorti en 1948. Le héros, un architecte qui dynamite ses propres HLM parce que ses commanditaires ont défiguré son projet, est analysé comme une évocation du statut de cinéaste. L. Moullet propose son analyse de l'oeuvre et met en évidence sa richesse et son caractère novateur. ©Electre 2024 |
Caractéristiques Auteur(s) Éditeur(s) Date de parution
5 mars 2009
Collection(s)
Côté films
Rayon
Le cinéma
EAN
9782873402396
Nombre de pages
110
pages
Reliure
Broché
Dimensions
17.0
cm x
12.0
cm x
1.0
cm
Poids
152
g
|