Le baiser du soir : sur la psychologie de Proust
Nicolas Grimaldi
Versailles, Lyon 2ᵉ, Lyon 6ᵉ...
Ce que dit l'éditeurÉmerveillé par tout ce qu'il imagine, le narrateur d'À la recherche du temps perdu ne trouve jamais dans la réalité ce que son imagination lui en avait fait attendre. Parce qu'on ne peut imaginer que ce qui est absent, toute présence le dégrise de ce qu'il en avait attendu. S'ensuit la mélancolique alternative d'une double déception : soit qu'il s'émerveille de ce qu'il ne peut pas voir, soit qu'il ne puisse rien voir sans en être déçu. À la fin de l'oeuvre cependant, l'expérience du souvenir involontaire lève cette alternative. Car c'est bien quelque chose de réel que lui livre alors une sensation. Mais, pour être retrouvée, cette réalité doit être reconstruite et transmuée par l'imagination. Aussi a-t-elle la même intensité qu'une création poétique. Toute l'entreprise proustienne consiste dans ce retournement. D'abord conçue comme l'expérience d'une séparation et l'évocation d'une absence, l'imagination s'y révèle à la fin comme un mime qui nous rend présente la réalité en la recréant intérieurement. |
RésuméTout au long de A la recherche du temps perdu, le narrateur fait l'expérience d'une déception causée par le décalage entre son imagination et la réalité. Seule l'expérience de la mémoire involontaire lui permet de surmonter cette désillusion en recréant par l'imagination le réel. L'oeuvre se présente alors, au-delà de l'évocation d'une absence, comme la reconstruction d'une réalité intérieure. ©Electre 2025 |
Caractéristiques Auteur(s) Éditeur(s) Date de parution
9 septembre 2015
Rayon
Littérature française
EAN
9782130651017
Nombre de pages
93
pages
Reliure
Broché
Dimensions
21.0
cm x
14.0
cm x
0.7
cm
Poids
127
g
|
À propos de l'auteurNicolas Grimaldi, qui vit retiré dans un ancien sémaphore de la côte basque, est classé comme un spécialiste de Descartes, ce qu'il récuse car il a autant travaillé sur d'autres philosophes et rêvé d'écrire un livre sur Leibniz. Il a réfléchi sur les notions de temps, d'imaginaire, de désir et surtout mené une réflexion éthique sur le moi. |