Claude Simon : survivant à un massacre en mai 1940 : l'identification au père inconnu
Christian Jouvenot
Versailles, Lyon 2ᵉ, Lyon 6ᵉ...
Ce que dit l'éditeurLe fait d'«avoir» un père ne suffit pas, ipso facto, pour «être» un fils. Pour le père comme pour le fils, dans les mêmes lieux, tout est allé très vite. Le premier meurt quatre jours après le premier engagement, le 27 août 1914. Le second est donné pour mort au septième jour de la bataille des Flandres, le 17 mai 1940. Quand le fils poursuivi par des tireurs allemands tombe dans un ravin, il croit creuser avec la bêche de l'histoire sa propre tombe et s'écroule, comme interloqué, dans celle de son père. Mieux que toutes les médailles, mieux que la gloire obtenue pour fait d'arme, le baptême du feu projette le fils dans les bras de son père. À partir de là, «comme si j'étais quelqu'un», la construction romanesque nourrit la quête identitaire du fils engendrant le père : tel fils, tel père. Avant même qu'il ne vienne au monde, Claude Simon, survivant à un frère aîné mort, a déjà raté sa naissance. Dans la réinvention permanente de ce que fut le désastre de la guerre, s'il rate sa mort c'est pour lui une seconde chance. |
RésuméChristian Jouvenot, psychanalyste et psychiatre, étudie la relation entre Claude Simon (1913-2005) et son père, mort sur le champ de bataille en 1914. Il montre comment l'expérience de la guerre a nourri l'oeuvre de l'écrivain marquée par une perpétuelle quête identitaire. ©Electre 2024 |
Caractéristiques Auteur(s) Éditeur(s) Date de parution
17 novembre 2015
Collection(s)
Espaces théoriques
Rayon
Littérature généralités
EAN
9782343068084
Nombre de pages
264
pages
Reliure
Broché
Dimensions
22.0
cm x
14.0
cm x
1.4
cm
Poids
315
g
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