En finir avec l'amour

Ce que dit l'éditeur

Leur relation épistolaire s'achevant brutalement, Amélie et son mystérieux correspondant décident enfin de se rencontrer : dans un avion, en Première classe du vol Paris-Tokyo, parce qu'ils n'ont pas trouvé de lieu sur Terre qui soit à la hauteur de l'événement. L'ancienne anorexique éprouve une attirance indéniable pour cet homme au physique de sumotori, mais peut-elle s'abandonner à un sentiment qui lui fait perdre tout désir d'écrire ? Déjà bien abîmée par les hommes, Amélie décide qu'il lui faut en finir avec l'amour, avant d'atterrir au Japon. Mais elle se heurte à Frank, une intelligence artificielle aussi espiègle que philosophe.

Librement inspiré des mythes de Frankenstein et de Cyrano, ce roman entraîne l'écrivaine belge dans une aventure captivante, entre muscade hallucinogène, haïkus japonais et mythologie grecque. Amélie est fascinante dans cet univers digne de la fantaisie nothombienne, qui séduira autant ses admirateurs que ses détracteurs, et même ceux qui la découvrent.

On procrastine beaucoup les projets de meurtre. Une majorité d'êtres humains en ont un jour éprouvé l'envie furieuse ; très peu sont passés à l'acte. Cela finit presque toujours par passer. À cause des contraintes - le huis clos d'un avion, l'absence d'une ronce ou d'une vipère - et parfois d'une vraie difficulté à trouver un mode d'exécution à son goût : assassiner sans défigurer l'être aimé, se soustraire à la vue du sang... à chaque meurtrier sa lubie secrète. D'aucuns se laissent aussi envahir par le doute, pas totalement convaincus de haïr suffisamment l'autre pour le supprimer.